Des règles de plus en plus contraignantes pour les agriculteurs, déplore la FDSEA 52

Lundi 15 janvier, les adhérents aux syndicats d’exploitants agricoles des cantons de Vignory, Andelot et Doulaincourt, membres de la FDSEA 52 s’étaient donné rendez-vous à Vignory à l’occasion de leur assemblée générale.

Ils sont arrivés à 9 h 30 dans les locaux de deux entreprises situées 11, rue du Moulin, l’Atelier Pépé entreprise de communication, infographisme chez qui ils avaient organisé leur réunion et la microbrasserie les Arannes qui, en fin de matinée, leur a fait découvrir les processus de fabrication de bières, qu’ils ont également pu déguster.

La réunion était orchestrée par les élus, Olivier Leseur, président du canton d’Andelot et membre du bureau FDSEA 52, Thierry Lahaye, président du canton de Vignory et secrétaire général de la FDSEA 52, Félix Seclier, président du canton de Doulaincourt et membre du conseil d’administration FDSEA 52, Marc Poulot, président de la Chambre d’agriculture de Haute-Marne et Josian Vankerrebroeck, président de la commission Grand Gibier et membre du bureau FDSEA 52.

Plusieurs sujets étaient à l’ordre du jour. Tout d’abord, les services de la FDSEA ont été présentés, un service juridique, un service clé en main et un service syndical. Pendant la réunion, il a été question de l’actualité environnementale avec l’arrêté du 27 juin 2023 qui introduit la gratuité de la collecte et du traitement pour les agriculteurs. Trois organismes doivent prendre en charge 100 % de la collecte et du traitement des pneus d’ensilage, dans la limite de 30 000 tonnes. Trois arrêtés sont parus au Journal officiel, portant agrément des éco-organismes FRP, Alliapur et Tyval. Pour la mise en place des collectes, la FNSEA avait négocié une phase de transition pour le 1^er janvier.

Le programme d’action nitrates voit un renforcement des mesures qui sont applicables sur tout ou partie de la Zone vulnérable, la mesure 1, création d’une période d’interdiction d’épandage autorisé. Le programme 7, couvertures végétales, au plus tard le 30 septembre, sont maintenues deux mois puis détruites au plus tôt le 15 octobre. Il a été question des modalités de broyage des cannes de sorgho et de maïs en grains (moins de 10 cm). Il y a plus de possibilités d’enfouissement pour les résidus de tournesol à la place des couverts. Le couvert ne peut pas être de l’orge ou du blé. La date de récolte pour le maïs d’ensilage est le 20 août au lieu du 1^er septembre. L’enjeu pour les agriculteurs est de pouvoir faire avancer au maximum cette fin d’interdiction de deux semaines. Toutefois, ils pourront bénéficier d’autorisation d’épandage en période d’interdiction, jusqu’à 20 jours avant la récolte. Ce recours reste conditionné à la mise en place d’un dispositif de surveillance des reliquats azotés, tout ça restant très contraignant et lourd en démarches administratives.

Pendant la réunion, il a été aussi question de la détaxation du GNR, avec des conditions non négociables. Après leur réunion, les agriculteurs présents ont été conviés à un repas en commun au restaurant de la commune de Mussey-sur-Marne, où ils ont pu échanger sur des sujets brûlants d’actualité, tout comme ce qu’il se passe en Allemagne et qui commence à arriver en France. Les agriculteurs vont faire entendre les conditions difficiles qui s’accentuent.