Les Amis de la cathédrale augmentent le volume

ASSOCIATIONS. Les Amis de la cathédrale ont tenu leur assemblée générale, vendredi 19 janvier, au presbytère. L’occasion d’annoncer le retour d’un grand spectacle pour la prochaine Nuit des cathédrales, et de faire le point sur les problèmes en cours, notamment la sonorité de l’édifice.

Les Langrois aiment leur cathédrale. Ils en ont fait une nouvelle démonstration, vendredi 19 janvier, lors de l’assemblée générale des Amis de la cathédrale Saint-Mammès, dont la vitalité est apparue au grand jour. Le vice-président, Jacques David, a dû remettre des chaises supplémentaires pour l’accueil des adhérents, dont certains nouveaux, venus en nombre. De quoi mettre du baume au coeur aux chevilles ouvrières de la structure, qui ne manquent pas de projets d’envergure pour 2024.

Le président de droit, l’abbé Edouard N’Tukudi, curé de Langres, et son vice-président Jacques David, ont ainsi annoncé le retour d’un grand spectacle, directement organisé par l’association, pour la prochaine Nuit des cathédrales, le samedi 11 mai 2024. Il s’agira d’un oratorio, « Le Mystère de la colombe », créé par Michel Garnier, dirigé par Stephan Nicolay, avec orchestre et choeur. Ce spectacle exceptionnel comprend également un narrateur virtuel, déjà venu en Saint-Mammès jadis : feu Michael Lonsdale. « Nous espérons avoir au moins 400 personnes, c’est ce qu’il faudra pour être à l’équilibre », a précisé la trésorière, Christine Béligné.

Présent à l’assemblée générale, l’évêque de Langres s’est réjoui de ce spectacle à venir, dont la dimension religieuse est incontestable. S’il a beaucoup apprécié les concerts de Laurent Voulzy, de Patrick Fiori ou, plus récemment, d’Hugues Aufray, Mgr Joseph de Metz-Noblat a tout de même tenu à rappeler que « la cathédrale n’est pas une salle de spectacles », et que si des événements exceptionnels peuvent s’y dérouler, il est souhaitable qu’ils soient pourvus d’une « composante spirituelle ».

Rencontre avec l’ABF

L’assemblée générale a aussi été l’occasion d’aborder un problème concret, en cours de règlement, celui de la sonorisation intérieure de l’édifice, notamment lors des offices religieux. En 2022, la précédente Architecte des bâtiments de France (ABF), Caroline Marlot, a fait déplacer, pour des raisons difficiles à déterminer, les outils de sonorisation. Et les orateurs, à commencer par les prêtres, ont eu, en conséquence, des difficultés à se faire entendre. Mgr de Metz-Noblat n’a pas caché un certain agacement à ce sujet : « Cette initiative a été prise sans m’informer et en déplaçant du matériel qui n’appartenait pas à l’Etat mais aux Amis de la cathédrale, qui en avaient financé l’achat ».

Depuis, les choses tendent à s’arranger mais ne sont pas encore complètement réglées. Un dispositif provisoire a été installé et donne pour l’heure satisfaction. Mgr de Metz-Noblat doit prochainement rencontrer le nouvel ABF à ce sujet, en vue d’un solutionnement définitif. Une rencontre qui permettrapar ailleurs à l’évêque d’aborder avec le représentant de l’Etat, propriétaire des murs, une question à la fois diocésaine et personnelle : « Il y a un autre chantier qui me tient personnellement à coeur, c’est celui… de ma dernière demeure. Le caveau des évêques doit en effet être reconstruit, à la place de l’ancienne chaufferie ». Un chantier qui, pour l’heure, n’en est qu’à une phase purement exploratoire. Mais nul doute que Mgr de Metz-Noblat n’est pas spécialement pressé, et ses ouailles non plus, de rejoindre cette dernière demeure…

N. C.

n.corte@jhm.fr