Taxe de séjour : Airbnb fait ses comptes
Tourisme. La plateforme internationale rend publics les montants qu’elle reverse au titre de la taxe de séjour : 187 millions d’euros pour les collectivités en France en 2023 dont 7 millions dans le Grand Est et quelque 70 000 euros en Haute-Marne.
Airbnb a reversé plus de 187 millions d’euros de taxe de séjour à plus de 24 500 communes françaises pour le compte des hébergements en 2023, soit une croissance de plus de 25% par rapport à 2022. Voilà les chiffres dévoilés récemment par la plateforme internationale née en 2007. Airbnb annonce aussi que cette manne bénéficie à davantage de territoires, avec plus de 1 600 nouvelles collectivités ayant reçu pour la première fois un montant de taxe de séjour.
Le montant varie selon le type d’hébergement
Mais cette taxe de séjour, c’est quoi au juste ? Le principe est très simple : les communes peuvent demander aux personnes séjournant sur leur territoire de payer une taxe de séjour. Elle est due par personne et par nuit. Son montant varie selon le type d’hébergement (hôtel, meublé de tourisme, camping, etc.), selon si l’hébergement est classé ou non. Elle est payée par celui qui séjourne dans l’hébergement et est reversée par l’hébergeur à la commune ou à la communauté de communes.
Pour Langres et Chaumont par exemple, ce sont en effet les intercommunalités qui sont à la manœuvre sur cette question. A Saint-Dizier, c’est le syndicat du Der qui a la main. Sur le site service-public.fr, un outil de recherche permet de connaître le montant de la taxe de séjour par commune.
Taxe de séjour : Strasbourg, Reims, Colmar, le top 3
Dans son bilan, Aibnb fait un focus sur le Grand Est et annonce que 7 millions d’euros ont été versés aux collectivités en 2023.
Sans surprise, ce sont les départements alsaciens qui tirent le mieux leur épingle du jeu : plus d’1,9 million d’€ pour les communes du Bas-Rhin, plus de 1,4 million pour le Haut-Rhin. Arrivent ensuite les Vosges (1,3 million) ; la Marne (plus de 870 000 €) ; la Meurthe-et-Moselle (320 000 €) ; l’Aube (240 000 €) ; les Ardennes (180 000 €) ; la Haute-Marne (plus de 70 000 €) et enfin la Meuse (50 000 €). Les trois villes du Grand Est où les voyageurs ont le plus contribué sont : Strasbourg : plus de 980 000 € ; Reims : plus de 490 000 € et Colmar : plus de 420 000 €.
Plus de 24 500 communes sont donc concernées par la taxe de séjour. « L’évolution des habitudes de voyage depuis la pandémie et la mise à disposition de nouveaux outils par la plateforme afin de stimuler la dispersion du tourisme ont contribué à étendre l’ancrage territorial de la plateforme. L’année dernière, plus de 1 600 nouvelles petites villes et villes moyennes ont bénéficié de cette manne financière permettant aux communes de favoriser le développement touristique local et leur attractivité », se targue la plateforme. Dans le Grand-Est, 298 nouvelles communes ont perçu la taxe par l’intermédiaire d’Airbnb.
C. C.