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Lorina Padovani : « le sport automobile me fait me sentir vivante »

Lorina Padovani vient d’être sacrée vice-championne d’Europe de GT Endurance.

Espoir du sport automobile français, Lorina Padovani vient d’être sacrée vice-championne d’Europe de GT Endurance. A seulement 19 ans, cette Vosgienne nourrit de grandes ambitions pour la suite de sa carrière.

Lorina Padovani nous a donné rendez-vous sur le circuit automobile de Juvaincourt, situé près de Mirecourt, dans les Vosges. Du haut de son petit mètre soixante, elle s’avance le long de la voie des stands. Le vent souffle sur le circuit vosgien et les bâtiments, qui, pareils à la météo, ont revêtu leur manteau gris anthracite.

Un sourire aux lèvres, Lorina nous fait visiter le circuit et entrer dans l’intimité de son parcours. Décrite par ses proches comme « spontanée et déterminée », la Vittelloise cache un sens du détail incomparable. Pour réussir dans le sport automobile, il ne faut rien laisser au hasard. N’est pas vice-champion d’Europe qui veut ! Dans le cas de Lorina, la passion véritable fait la différence ! Âgée de 19 ans, elle vient d’être sacrée vice-championne de l’Ultimate Cup Series. Son but : participer un jour aux 24 Heures du Mans.

Dès le plus jeune âge

Avant de prendre le départ de ce championnat d’endurance, la petite pilote a fait du chemin. Elle est la fille d’un passionné de sport auto ayant lui-même participé au Dakar. « J’ai baigné dans ce sport depuis mon enfance. Naturellement je m’y suis intéressée, sans qu’on me pousse. Depuis, je m’y investis corps et âme », explique-t-elle. Si sa sœur aînée, Amélie, a arrêté le sport auto après quelques années de pratique, Lorina a « toujours rêvé de continuer ». Elle se souvient avoir conduit son premier kart à l’âge de 12 ans. « J’ai tout de suite adoré. J’ai été conquise par l’adrénaline de la course. C’est mon moment, il n’y a que la voiture et moi. A 16 ans, j’ai pu participer à mes premières courses. Passée par le circuit formateur de ce que l’on appelle les “Legend Car”, Lorina a perfectionné sa technique et espérait passer professionnelle. « Se faire remarquer sur un circuit, le rêve de tout pilote ». Un rêve devenu réalité lorsque la jeune femme a été repérée par l’écurie de courses Vortex. Après avoir passé des essais, cette dernière lui offrait un baquet et la possibilité de concourir.

En plus de son activité de pilote, la jeune Vittelloise poursuit ses « études en BTS immobilier à distance et en alternance. Cela me permet de mieux m’organiser ». L’organisation, le point clé de la réussite de Lorina ? Certainement. Entre ses études en alternance, ses séances d’entraînement sur simulateur et le sport auquel elle s’astreint, elle n’a pas une minute à elle ! Pour concilier tout cela, elle sait compter sur sa famille : « Etre très entourée facilite le quotidien. Mes parents viennent avec moi sur presque toutes mes courses ! ».

Le doute avant le titre

Soutenue par ses parents, Lorina a également traversé quelques épisodes de doute. « J’ai eu un accident assez grave en début d’année. J’ai subi une pression physique immense. Je m’en suis tirée avec quatre côtes fêlées ». L’immobilisation puis les trois mois de récupération loin des circuits lui ont laissé le temps de réfléchir. « Je me suis remise en question. J’aurais pu arrêter. Mais le sport automobile me fait me sentir vivante ! Je devais continuer ! », martèle-t-elle. Son refus de l’abandon révèle le caractère ambitieux de Lorina.

Grâce à son mental, elle a réussi à se faire une place au sein des pelotons. « Je suis une femme, mais je reste avant tout un pilote. Je trouve cela important que les jeunes filles osent s’engager dans notre sport ».

La peur, le doute, l’espoir, l’adrénaline, la joie intense. Autant de sentiments qui ont traversé l’esprit de Lorina, dimanche 26 novembre, lorsqu’elle a été sacrée vice-championne d’Europe d’endurance sur le mythique circuit Paul Ricard. La voilà qui a gravi une nouvelle marche la conduisant un peu plus près du plus grand rêve de sa vie.

De notre correspondante Chloé Humbert

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