Soldes d’hiver : une affluence au rabais dans les magasins
À l’occasion des soldes d’hiver, débutés mercredi 10 janvier, les commerçants bragards ont ressorti affiches et étiquettes pour communiquer sur leurs prix réduits. Mais pour le moment, l’évènement commercial ne semble pas faire mouche auprès de leur clientèle.
« Regardez, il n’y a personne », se désole une vendeuse dans un magasin de décoration et d’ameublement, en montrant un parking semi-vide. Si c’est plutôt logique pour un dimanche, ça l’est un peu moins pour un lancement des soldes. Car, ça y est, depuis mercredi 10 janvier, à l’instar de ceux du reste de l’Hexagone, les commerçants de Saint-Dizier mènent la traditionnelle opération prix réduits pour la saison hivernale. Quatre semaines durant lesquelles la valeur marchande de certains produits sera revue à la baisse. Attractif non ? Pas tant que ça finalement.
Un panier moyen tantôt stable tantôt évolutif
« Là, on ne se croirait pas au premier week-end des soldes », poursuit la vendeuse. La veille, un samedi, jour d’achat par excellence, l’affluence dans ce magasin du Chêne-Saint-Amand n’était guère mieux au point de faire ressentir une perte financière. Si le panier moyen n’a pas changé, le profil des acheteurs et la tendance des objets achetés a évolué. « Il n’y a pas que ça, mais on a des personnes plus âgées. Les clients qui viennent vont plus à l’essentiel, au besoin. Par exemple, la vaisselle part plus que la décoration. »
Dans la rue derrière, chez la concurrence, Nicolas Kubler, responsable de magasin, observe le même phénomène. Non pas pour l’évolution du profil de la clientèle, mais pour l’affluence. « Ça commence gentiment. On est en baisse par rapport à l’année dernière », a-t-il constaté. « Par contre, ceux qui viennent sont acheteurs. » Et cela se ressent sur un panier moyen en augmentation de 4 à 5 euros. De quoi rassurer un peu le vendeur. « C’est bien, ce n’est pas alarmant. »
Le phénomène semble être commun à d’autres secteurs, notamment celui du textile, comme le remarque Alexandre, responsable de magasin pour La Halle mode & chaussures, là encore au Chêne Saint-Amand. « On est mitigé. Il n’y a pas un flux constant comme on a pu connaître auparavant où, durant les soldes, c’était le rush du matin au soir. » Avec une légère subtilité dans la cause d’achat : « Avec la période des fêtes, il y a des opérations qui ont été faites bien avant, les gens ont bien consommé. Là, c’est vraiment par plaisir et non plus par nécessité. »
Noyés dans les multiples opérations promotion ?
N’ayant pas le même ressenti concernant le motif d’achat, les vendeuses en décoration et ameublement citées plus haut vont plus loin dans ce début d’explication des causes de la baisse de fréquentation : « Il y a des promos partout, tout le temps maintenant, donc c’est vrai que les soldes ne sont plus attendues comme le messie. On n’est plus dans le système de surconsommation comme avant. » À noter toutefois que le tableau n’est pas noir pour tout le monde. Chez Protte, rue Gambetta, Céline, vendeuse, est satisfaite. « Comme l’année dernière, ça démarre bien. » Le tout accompagné par une stabilité similaire du montant du panier moyen qui la rend très optimiste pour la suite. Les soldes d’hiver dureront jusqu’au 6 février.
Dominique Lemoine
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