Le stade des Franchises vise l’homologation

EQUIPEMENT. Le stade des Franchises, notamment utilisé par le FC Saint-Gilles, vise un nouveau niveau d’homologation, pour juin 2024 au plus tard. De premiers travaux ont été entrepris. Mais une épée de Damoclès existe avec l’interdiction des microbilles plastiques pour 2031. Explications.

La course contre-la-montre est lancée. Depuis plusieurs années, la Ville de Langres espère obtenir un classement supérieur pour son stade des Franchises. Une telle homologation pourrait s’avérer indispensable en cas de promotion du club de football résident, le FC Saint-Gilles, au terme de l’actuel saison. « Nous espérons l’homologation d’ici juin », confirme Cyril Carcano, directeur du service des Sports de la municipalité langroise.

Quelques menus travaux ont d’ores et déjà été menés dans cette optique, ces dernières semaines : « Nous avons récemment effectué un changement des filets. Nous avons aussi effectué une mise aux normes pour les pare-balles », précise Cyril Carcano. Il y a quelques annéees, ce sont les bancs de touche qui avaient fait l’objet d’une remise à niveau. A l’inverse, le serpent de mer de la construction de vestiaires semble, pour l’heure, remisé : « Cela pourra évoluer mais, pour l’instant, la collectivité n’a pas les moyens d’engager ces travaux ».

L’épée de Damoclès européenne au-dessus du stade des Franchises

En revanche, il devrait prochainement être procédé à une dépollution du terrain synthétique des Franchises, en vue d’enlever feuilles, mégots, tout ce qui peut gêner et s’imprégner sur un terrain certes pratique, mais qui ne constitue pas une pelouse naturelle. Du reste, une nouvelle règlementation européenne, récemment entrée en vigueur et interdisant la pérennisation des terrains synthétiques avec microbilles plastiques au-delà de 2031 (lire ci-dessous) pourrait avoir un impact. A priori, le synthétique des Franchises est bel et bien concerné.

Pour l’heure, l’horizon demeurant assez lointain, aucune décision n’a été prise. Toutefois, l’engagement d’un remplacement complet de la pelouse, pour rentrer dans les normes, serait extrêmement onéreux. « Cela fait un moment que cette interdiction est envisagée. Il y a deux-trois ans, nous avions conduit une estimation pour un remplacement, et c’était de l’ordre de 400 000 euros. Depuis, il y a eu l’inflation, un nouvel estimatif serait sans doute supérieur », décrypte le directeur du service des Sports. Bref, pour l’heure, il est urgent d’atteindre le but de 2024. Pour 2031, il sera bien temps d’arbitrer ultérieurement.

N. C.

n.corte@jhm.fr

Les terrains au crible des nouvelles normes européennes

Elle est presque passée inaperçue. Dans les tuyaux depuis quelques années, une directive de la Commission européenne a finalement vu le jour en septembre dernier pour règlementer, sur le plan écologique, la conception des terrains synthéthiques. L’Europe a ainsi tranché politiquement un débat qui divisait institutions de contrôle et scientifiques autour de la possible nocivité cancérigène de la composition de certaines de ces pelouses, à base de microbilles plastiques, issues du recyclage des pneus. La confection de telles pelouses est désormais interdite. Quant aux existantes, elles devront disparaître d’ici 2031 au plus tard. A charge pour les collectivités locales gestionnaires de faire diligence.

En France, 13 % des terrainns synthétiques seraient concernés, dont celui des Franchises de Langres, établi en 2003 lors de grands travaux. L’entreprise prestataire avait utilisé du sable et ce procédé de recyclage de pneus.