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Ton avis j’en fais des confettis grandit contre le harcèlement

Créée en 2023 à la suite d’un groupe d’entraide contre le harcèlement scolaire, l’association Ton avis j’en fais des confettis et sa jeune présidente, Eloïse Allexant ont su nouer des partenariats tout en se développant pour que la voix des harcelés ne restent plus muette.

Petit à petit l’oiseau fait son nid, explique l’expression consacrée. Il en est de même pour l’association Ton avis j’en fais des confettis, créée par Eloïse Allexant qui a elle-même été confrontée au harcèlement scolaire, qu’elle entend combattre. Pour cela, l’association a établi des partenariats avec des structures comme par exemple la Lyre de Chalindrey ou les quatre pattes au pays des quatre lacs.

Dans ces cas il s’agit de lutter contre la phobie sociale « car quand quelqu’un subit du harcèlement très souvent la peur des autres s’installe ainsi que l’impression qu’on a soi un problème de communication ». L’objectif est donc de se rendre compte que dans les associations, les choses se passent très bien et qu’un contact est possible. Voir aussi que l’on peut découvrir des activités dans lesquelles on peut être compétent, être utile et donner de l’affection avec les animaux et leur contact est très stimulant.

Eloïse Allexant a pris la pose pour illustrer les dégâts que peut avoir le harcèlement. (photo Nathalie Dumas)

La présidente de Ton avis j’en fais des confettis souligne que le fait d’être actif dans une association ou socialement peut être aussi un moyen de découvrir qu’il y a des métiers qu’on ne connait pas. Se projeter. « C’est pourquoi nous sommes intéressés par toute association qui désirerait se rapprocher de nous pour rentrer dans ce dynamisme qui n’est pas chronophage car les personnes choisissent une situation, pas toutes les associations », reconnaît la jeune femme qui a été lauréate en début d’année 2023 d’un trophée Grand-Est jeunes talents.

Une dynamique avec d’autres structures

Eloïse Allexant explique qu’outre les deux partenariats déjà établis, d’autres liens sont en passe de se concrétiser. « Nous sommes aussi en contact avec d’autres associations comme Carpe troll qui vendent des produits et nous reversent une partie de leurs bénéfices », précise la jeune présidente qui a également pu compter sur la présence de membres de Carpe troll mais aussi des 4 pattes au pays des 4 lacs le 29 décembre dernier lorsque son association a tenu la patinoire.

En parallèle de ces liens avec d’autres associations, Ton avis j’en fais des confettis est en train de se constituer une bibliothèque afin d’aider non seulement les victimes de harcèlement mais aussi leurs proches afin de mieux comprendre le mécanisme du harcèlement et comment agir pour se reconstruire. L’association achète aussi des jeux dans l’objectif d’intervenir dans les établissements scolaires et aussi les autres établissements recevant des jeunes.

Enfin deux des membres de l’association ont suivi une formation auprès d’Emmanuelle Piquet grâce à une association dijonnaise afin de réagir de meilleure façon plus pertinente auprès des personnes harcelées. Pour pouvoir continuer à se développer et ainsi être le plus utile aux jeunes confrontés au problème du harcèlement, l’association recherche des partenaires.

Déjà des jeunes venus à leur rencontre

« Redonner confiance à ces jeunes en les amenant à prendre soin d’elles et de leur apparence peut être un plus dans le processus de reconstruction (look, esthétique, vêtements, définition des compétences…) », précise Eloïse Allexant. La jeune femme ajoute que ça peut aussi être une façon de découvrir un métier car ça permet de se projeter. Engagée dans un processus de démarchage pour trouver des soutiens, l’association est ouverte à échanger avec associations ou partenaires qui seraient intéressés.

Depuis l’ouverture de l’association, Ton avis j’en fais des confettis peut s’enorgueillir d’avoir déjà eu 18 personnes et pas seulement des jeunes mais aussi des adultes ayant subi du harcèlement jeunes (deux) et « qui avaient besoin de vider leur sac mais aussi de raconter comment ils avaient essayé de tourner la page ».

Pierre Gaudiot

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