Une entrée de ville rafraîchissante
Au visiteur venant de Chaumont, le passage au pied des remparts de Langres révèle une étonnante succession de monuments. Parmi eux, la fontaine Saint-Didier complétée plus haut par la très élégante porte de l’Hôtel de ville…
Vous qui passez quotidiennement au pied des remparts, garez votre véhicule et prenez un instant pour venir découvrir un ensemble d’architecture qui s’impose au regard… Voici en bordure de route, la fontaine du Marché, plus connue sous le nom de fontaine Saint-Didier. Cet aménagement se compose d’une partie abreuvoir pour les animaux, d’un point d’eau pour les habitants et voyageurs avec un étonnant robinet anthropomorphe, c’est à dire en forme de tête humaine, et d’un gué permettant de rafraîchir les jambes des chevaux. Après avoir gravi les pentes du plateau, hommes et chevaux devaient apprécier cette pause rafraîchissante ! Son architecture a fière allure. Si la fontaine est citée dès le XVe siècle, sa façade actuelle de style classique date du XVIIIe siècle. On sait qu’autrefois, elle était surmontée d’une grande croix disparue durant la période révolutionnaire. Le grand mur en pierre de taille masque deux salles couvertes de voûtes en berceau brisé constituant des bassins de captage. Une récente étude du Service Inventaire portant sur cette structure intérieure révèle que ce type de voûtement se rapproche des fontaines élevées entre le XIIe et le XIVe siècle. Une datation plus ancienne que l’on pouvait le croire jusqu’alors ! Ce type d’aménagement couplant fontaine et abreuvoir se trouve généralement aux entrées de ville, là où leur présence est la plus opportune. A Langres, un autre exemple fort ressemblant se dresse plus loin, il s’agit de la fontaine de Longe-Porte. Un chemin d’accès piéton relie la fontaine du Marché à la porte de l’Hôtel de Ville, ancienne porte du Marché. C’est là que nous attend notre prochain rendez-vous…
De notre correspondante Angélique Roze