Inondations : Brevoines sera fixé cette année
Les inondations de juin 2018 restent dans les têtes au faubourg de Brevoines. La Ville doit d’ailleurs se prononcer cette année sur les travaux à réaliser par le syndicat mixte du bassin de la Marne amont pour 2,5 millions d’euros.
Le dossier “inondation” de la vallée de La Bonnelle n’est pas clos. Du côté de Hûmes, on sait maintenant que les travaux d’élargissement du lit de la rivière ne pourront être menés puisqu’un propriétaire riverain n’a pas donné son accord pour les réaliser… Le syndicat mixte du bassin de la Marne amont (SMBMA) va juste pouvoir effectuer une opération de “bon écoulement écologique” du cours d’eau cette année. Cela va viser à effacer l’angle droit situé juste avant le vannage du moulin Fratas. «Cela n’aura que peu d’incidence d’un point de vue hydraulique», tient à faire remarquer Denis Lalevée, directeur du SMBMA
Reste la situation en amont, dans la traversée du faubourg de Brevoines. Car lors des inondations de juin 2018, qui avaient occasionné pour plus de 2 millions d’euros de dégâts entre Brevoines et Hûmes, nombre d’habitations avaient été touchées et fortement.
Une nouvelle étude était diligentée dans la foulée entre mai et juin 2019. Un diagnostic a été présenté en octobre 2019. Des premières propositions sont exposées en réunion publique en janvier 2022 avec trois scenarii. Et un scénario est arrêté pour un montant total de travaux de 2,7 millions d’euros.
Cette année, la Ville va pouvoir se positionner par rapport aux travaux prévus sur le périmètre communal de La Bonnelle. Comme nous l’avons annoncé dans notre édition de mardi 19 décembre, la friche à la jonction de la route de Perrancey et de la rue Hubert-Gillot va faire l’objet d’une acquisition. Cette friche va être démolie afin de redessiner le cours du lit naturel de La Bonnelle à cet endroit.
D’autres habitations doivent faire l’objet d’acquisition. Juste en amont de cette friche et du moulin, le SMBMA doit réaliser un reméandrement de la rivière. Il s’agit d’une parcelle qui est en fait une zone humide. Un chantier de 300 000 € au total à la charge du syndicat avec l’élargissement du cours d’eau en amont.
Des ponts à élargir ou à supprimer pour éviter les inondations
Mais il reste des points de rétrécissement avec des ouvrages d’art comme le pont situé rue de La Bonnelle. L’estimation de son élargissement est de 200 000 €. Sa démolition a été estimée à 30 000 €. Autant dire qu’au regard de sa faible utilité, la Ville va y regarder à deux fois. D’autant «que l’on peut imaginer de créer une passerelle pour les piétons à la place», fait remarquer le maire, Anne Cardinal.
Un autre point doit être élargi. C’est celui de la route de Perrancey situé juste après le vannage du moulin. Le montant estimatif des travaux est de 250 000 €, à la charge cette fois du Conseil départemental.
Dans les travaux prévus figure également la création d’un canal de décharge qui contourne le moulin de la Grande Charrière situé rue du Chanoine Roussel. Un chantier à la charge de la Ville dont le montant total des travaux à engager serait dans une fourchette entre 476 000 € à 636 000 €.
La décision que prendra la Ville cette année est attendue par tous les riverains de Brevoines, «sachant que cela limitera les inondations mais cela ne les supprimera pas totalement», prévient Anne Cardinal.
Ph. L.
Les eaux de ruissellement et l’urbanisation en question
L’année 2018 aura été terrible pour le faubourg de Brevoines. Touché en janvier par une première inondation, le 15 mai un orage occasionne de nouvelles inondations. Puis c’est donc le 5 juin où deux orages successifs vont engendrer pour 2,2 millions de dégâts et touchés 25 habitations des faubourgs de Brevoines et de Buzon ainsi qu’à Hûmes.
L’élaboration du Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI) qui est entré en application cette année a tenu compte de ces évènements puisque des zones inondables ont été répertoriées le long de La Bonnelle. Mais parfois avec des éléments erronés comme le laisse entendre un riverain de La Bonnelle à Brevoines, Jean-Claude Michel. «Ce n’est pas la Bonnelle qui nous a inondé mais l’éclatement de la canalisation d’eau pluviale de la route de Perrancey», affirme-t-il. La canalisation en question a été recalibrée avec un diamètre plus important en 2021. Elle se jette dans La Bonnelle et cette fois dans le sens du courant.
Reste que la maison de Jean-Claude Michel est maintenant inscrite en zone inondable. Ce dernier pointe du doigt d’autres soucis avec l’eau de ruissellement provenant de la rue Hubert-Gillot. Alors que l’urbanisation sur la zone de Saints-Geosmes a souvent été citée comme facteur aggravant, le PLUI mentionne une nouvelle zone qui peut être construite. Un champ situé en face du lotissement du Pré vert. Ce n’est pas forcément une bonne réponse pour limiter le ruissellement dans la vallée de La Bonnelle.