Choucas des tours : un (peu trop) bavards

Choucas des tours. Des corvidés à ne pas confondre toutefois avec le corbeau freux et la corneille noire. Ils seraient (un peu trop) bavards du goût des habitants.

Le corbeau freux s’est replié vers les aires urbaines notamment parce que les arbres des villes, comme les platanes, sont protégés du vent et du froid par les bâtiments environnants. Les habitants se plaignent de son croassement strident, des poubelles crevées, des déjections corrosives sur les carrosseries. Pour limiter le nombre d’individus, les villes ont plusieurs stratégies : effarouchement, taille automnale des grands arbres et destructions des nids par des piégeurs agréés. Le corbeau freux passe pour le principal fléau des cultures et constitue une espèce intégralement protégée sur le territoire. Cependant le corbeau freux et la corneille noire peuvent être détruits par tir entre la date de clôture générale de la chasse et le 31 mars au plus tard. Cette autorisation individuelle peut être délivrée à une personne morale délégataire du droit de destruction. Le tir dans les nids de corbeaux freux ou de corneilles noires est interdit. Le corbeau freux et la corneille noire peuvent également être piégés toute l’année et en tout lieu. Pour cette réglementation complexe, s’adresser à la mairie.

Certains Nogentais s’insurgent parfois de la prolifération d’oiseaux qu’ils nomment corbeaux mais qui n’en sont pas. Renseignements pris à la mairie de Nogent, le chef de la police municipale, Johan, précise en effet que tournoient, autour de l’église Saint-Jean en plein centre-ville, des choucas des tours qui sont souvent confondus avec les corneilles noires ou les corbeaux freux, faisant partie de la même famille des corvidés. Pourtant les choucas sont plus petits que leurs cousins. Leur plumage, non entièrement noir, mais gris sur la nuque, leur bec plus court, leur tête ronde et leur iris blanc sont des caractéristiques distinctives.

Hors période de nidification, ils aiment à se rassembler pour la nuit sur de grands arbres. Tous les matins, ils quittent leurs dortoirs en groupes souvent imposants pour se rendre dans les champs, près, terrains vagues, parcs et jardins.

Ils ont adopté les bâtiments des agglomérations dont ils occupent les ouvertures : clochers d’église, murailles, cheminées, bords des toits, etc. Pour nicher, ils ont besoin d’une loge. Un trou d’arbre fait également l’affaire. Ils affectionnent aussi les vieux bâtiments, les façades d’églises, les corps de fermes offrant des cavités pour nicher en hauteur. Un goût de l’altitude qui lui a valu son nom : choucas des tours. Plus ennuyeux pour nous : il lui arrive aussi de s’installer dans les conduits de cheminée. On reproche aussi à ces oiseaux d’être trop bruyants en particulier lorsqu’ils évoluent en permanence autour des clochers dans les agglomérations. Pourtant leurs cris sonores et brefs sont bien moins irritants que les jacassements et croassements rauques des autres corvidés. Les choucas ne sont pas considérés comme nuisibles et ne figurent pas sur la liste des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts en France.