Urbanisme : l’îlot Morlot entre en phase de recrutement
L’opération de requalification des n° 22, 24, 26 et 28 de la rue Cardinal-Morlot en logements locatifs devrait connaître une avancée dans sa réalisation dès ce mois de janvier. Une avancée très attendue au regard de la dégradation de plus en plus inquiétante de ces bâtiments.
Inscrit dans une politique de revitalisation de centre bourg entamée depuis 2016 par la communauté de communes du Grand Langres et la Ville de Langres, l’opération de requalification de l’îlot Morlot sera sans aucun doute un des dossiers prioritaires de cette année 2024. En effet, au cours des derniers mois, de nouvelles dégradations se sont fait jour sur ces bâtiments toujours en cours d’acquisition entraînant une mise en sécurité. Des éboulements de pierres ont ravivé des mauvais souvenirs dans la tête des riverains qui venaient de voir cette rue rouvrir après des mois de fermeture très impactant pour le quotidien des habitants mais aussi pour les commerçants. Autant dire que cette requalification serait synonyme d’un retour pérenne à la normale dans ce quartier qui verra de nouveaux logements y prendre place.
Mais un tel projet – dont la maîtrise d’ouvrage est répartie entre le Grand Langres, L’Etablissement foncier Grand Est, Hamaris et la Ville de Langres – prend forcément du temps. Le temps de l’acquisition, celui du recrutement d’un maître d’œuvre, entre autres. Et justement, courant janvier 2024 sera lancé le marché de recrutement de ce maître d’œuvre qui devra superviser toute la réalisation de ce projet pour le Grand Langres. Un projet estimé à 2,5 millions d’euros pour lequel le Grand Langres pourrait compter sur une subvention de 1 million de l’ANAH (Agence nationale de l’amélioration de l’habitat). En 2022, le Grand Langres avait candidaté à l’appel à projets d’Etat du Fonds friches et avait été retenu. La collectivité s’était d’ailleurs vu attribuer une subvention de 468 704 €.
La Maison Renaissance en parallèle
« Le projet îlot Morlot constitue la concrétisation d’une politique volontariste destinée à mobiliser les immeubles dégradés du quartier historique. Pour cela il faudra se substituer aux propriétaires défaillants avant de pouvoir requalifier les immeubles acquis et ainsi développer une offre de six logements qualitative répondant aux besoins de ses habitants », appuie Jacky Maugras, président du Grand Langres.
Un projet d’ampleur sur lequel le Grand Langres travaille donc toujours d’arrache-pied d’autant qu’il comporte un autre volet et pas des moindres : la mise en valeur de la Maison Renaissance. En effet, parallèlement au projet d’aménagement de l ’îlot Morlot, la Ville, elle, souhaite mettre en valeur ce joyau du patrimoine de Langres et la mitoyenneté de cet îlot constitue une opportunité de pouvoir valoriser les abords et accès de ce bâtiment remarquable. Une mise en valeur qui devrait s’accompagner d’une accessibilité au personne à mobilité réduite (PMR) de la Maison Renaissance qui, pour l’heure, ne permet pas à tous les publics d’admirer ses trésors. Cette mise en accessibilité PMR ouvrirait également de nouveaux potentiels pour ce bâtiment qui est toujours très prisé des touristes durant la saison estivale.
Patricia Charmelot