Grippe : l’épidémie est bien là en Haute-Marne
C’était calme jusqu’à fin novembre, mais les cas de grippe n’ont de cesse de se multiplier en Haute-Marne depuis début décembre. A tel point que le département est en alerte épidémie depuis deux semaines déjà.
C’était d’abord le Sud-Est. Puis tout l’Est de la France. Depuis quelques jours, l’épidémie de grippe s’est propagée aux Hauts-de-France et à l’Ile de France. Dans le Grand Est et la Haute-Marne, c’est aussi zone rouge. Sur la semaine qui a précédé Noël, le réseau Sentinelles ainsi que Santé Publique France ont recensé un taux de passage aux urgences, pour des symptômes de grippe, de 112,2 pour 10 000 passages. Parmi eux, 15 % ont dû être hospitalisés.
Si la grippe est de saison, elle aura en tout cas mis à mal les repas de fin d’année de pas mal de familles de Haut-Marnais. A Rachecourt-sur-Marne, le docteur Maria Mendes corrobore l’idée. » Je constate une recrudescence de patients qui viennent consulter pour des symptômes de grippe depuis la semaine qui précède Noël « , indique-t-elle. « On est dans des cas classiques, pas plus graves qu’une grippe traditionnelle, avec fièvre, maux de tête, courbatures, perte d’appétit notamment ».
La grippe, pas encore la gastro
La vaccination – dont la campagne a débuté en octobre – ou des gestes barrières simples peuvent aider à éviter de compromettre le réveillon de la Saint-Sylvestre, voire la seconde semaine de vacances scolaires : tousser dans son coude, aérer régulièrement les pièces, se moucher avec un mouchoir jetable, éviter les contacts physiques et les embrassades. Plus facile à dire qu’à faire au moment des regroupements familiaux ou amicaux programmés pour le Nouvel an. Ce qui fait dire au docteur Maria Mendes : « compte tenu du contexte festif, on va vers le pire. Sans doute pour la fin de semaine prochaine ».
Pour l’heure, les chiffres de la gastro-entérite et de la bronchiolite, eux, semblent épargner un peu le département.
D. C.