Démographie : Saint-Dizier reste au-dessus des 23 000 habitants
DÉMOGRAPHIE. L’Insee vient de dévoiler ses chiffres officiels de population. Par rapport à l’an dernier, Saint-Dizier ne perd que 17 habitants, passant de 23 085 à 23 068 habitants.
C’est une perte d’habitants qu’aucuns, dans les bureaux du cabinet du maire, ne devraient interpréter comme tel (lire ci-après). Et pour cause : la baisse est suffisamment minime pour presque se contenter d’avoir réussi à maintenir, quelque part, une forme de stabilité : selon les chiffres communiqués ce jeudi 28 décembre à midi, par l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques), le nombre d’habitants de Saint-Dizier s’élève à 23 068. Soit seulement 17 de moins que l’année dernière.
Il s’agit là des chiffres de la population légale 2021, selon le dernier calcul de l’Insee. S’il est toujours frustrant de ne pas connaître, in fine, les chiffres actuels de population, en l’occurrence, ceux de 2023, les données publiées par l’Insee sont une base officielle sur laquelle chaque collectivité s’appuie. Et ils apportent malgré tout une vision proche de la réalité.
Stabilité
En publiant ses chiffres 2021, l’institut effectue des statistiques en comparant les chiffres de la population par rapport aux années 2010 et 2015. Si, en regardant dans le rétro, on ne pourra que lorgner sur la barre des 25 000 habitants alors atteinte (25 526 et 25 182), il convient de voir le verre à moitié plein et de se satisfaire de la relative continuité établie entre les chiffres publiés fin 2022 et fin 2023 : l’année dernière, Saint-Dizier passait officiellement de 22 928 à 23 085 habitants. Les 23 068 Bragards recensés sur cet exercice illustrent, si ce n’est la poursuite d’une remontée, une stabilité qui tend à rassurer.
Vitry à l’identique, Bar-le-Duc en hausse
Saint-Dizier reste la ville la plus peuplée de Haute-Marne, la cinquième de l’ex région Champagne-Ardenne, entre Châlons-en-Champagne (43 877) et Épernay (22 001). En région justement, qu’en est-il ? Pour continuer dans la Marne, Vitry-le-François reste, à quatre personnes près, au même nombre d’habitants (11 454 contre 11 458 sur les chiffres 2020). Dans la Meuse, Bar-le-Duc progresse sensiblement, avec 14 668 habitants (contre 14 592 en 2020).
N. F.
n.frise@jhm.fr
Rachel Blanc « humble » par rapport à la stagnation
Première adjointe au maire, Rachel Blanc se félicite, toutes proportions gardées, de cette stagnation depuis trois ans. « Avec le maire (Quentin Brière), nous sommes assez humbles par rapport à ce phénomène d’arrêt de la chute de la population », assure l’élue, pour qui les politiques mises en œuvre portent potentiellement leurs fruits. « Tout le travail qui est fait autour de l’habitat, avec des leviers comme l’Opah-RU et les constructions neuves, l’économie qui se maintient, tout le travail fait autour de la sécurité et de l’éducation, cela entraîne le maintien de la population et permet d’attirer de nouveaux habitants », estime Rachel Blanc. Une stagnation en corrélation avec les inscriptions dans les écoles : « Ça fait trois années qu’on constate une stabilité, même une hausse », reprend la première adjointe qui espère que Saint-Dizier va devenir « la petite ville moyenne en train de relever ses défis » avec l’objectif non plus de voir une stagnation mais une augmentation de la population.
Dans l’arrondissement, Joinville sous la barre des 3 000 habitants
Dans la petite couronne bragarde, Bettancourt-la-Ferrée, passée de 1 712 à 1 794 habitants en six ans entre 2014 et 2020, reste-elle dans cette même dynamique ? Oui, à un habitant près, avec 1 795 âmes recensées par l’Insee (!).
Dans l’arrondissement, avec officiellement 2 972 habitants, Joinville passe tristement sous la barre symbolique des 3 000 qu’elle frôlait dangereusement au moment de la diffusion des chiffres millésimés 2020 (3 001). Et les autres ? Wassy se stabilise avec 2 777 âmes (2 780 pour les chiffres de l’année dernière), La Porte du Der passe de 2 225 à 2 169 et Eurville-Bienville reste exactement au même seuil, avec 2 029 habitants. Ce qui aurait pu être le cas d’Éclaron-Braucourt-Sainte-Livière (2 014 contre 2 017).
A noter aussi, dans les communes de plus d’un millier d’habitants, la progression de Chevillon (1 312 contre 1 305).