La place Émile-Mauguet bientôt transformée ?
Durant le conseil municipal, qui s’est déroulé jeudi 21 décembre, les élus ont annoncé vouloir entreprendre prochainement des travaux place Émile-Mauguet afin de l’embellir. Elle ne devrait pas être le seul espace à connaître divers changements. Explications.
Ce jeudi 21 décembre, l’argent a une place importante dans les discussions entre majorité et élus d’opposition. Normal, ce conseil municipal de fin d’année détient, comme à l’accoutumée, le débat d’orientation budgétaire à l’ordre du jour.
Après un bref rappel des principaux objets de dépenses, le moment est venu pour l’édile, Quentin Brière, de parler projets urbains. « Ça, c’est l’essentiel des gros investissements. Ensuite, il y en a d’autres, plus petits, et singulièrement la place du Petit-Bourg », annonce-t-il, avant de se faire harponner par ses adversaires politiques, dont Jean-Luc Bouzon ne manquant pas de lui rappeler l’obsolescence du terme : « C’est la place Émile-Mauguet maintenant ! » « Je parle comme les Bragards », tente de rétorquer Quentin Brière, pour se justifier.
600 000 euros mis sur la table pour « amorcer » le projet
Ces futilités passées, place au concret. Situé en centre-ville, entre rue Gambetta et la rue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, l’espace public, jugé « peu joli » par le premier magistrat, devrait, dans les années à venir, faire l’objet de travaux d’aménagements. « Nous dialoguerons avec les commerçants et les riverains de la place entre février et mars, et 600 000 euros vont être mis au budget pour amorcer la transformation en 2024 », projette Quentin Brière. « Il y a vraiment de quoi en faire quelque chose de très sympa. Il faut transformer le sol, planter plus d’arbres, faire de belles terrasses. Probablement, que ça coûtera encore un million d’euros sur l’année suivante, mais on étale l’investissement. »
L’embellissement de la place Émile-Mauguet – dont la transformation réelle devrait davantage se faire en 2025 – passera également, selon l’équipe municipale, par une restauration des façades, y compris dans les rues adjacentes. Pour cela, elle compte miser sur l’opération programmée d’amélioration de l’habitat de renouvellement urbain (OPAH-RU), régime d’aide visant à aider les propriétaires et bailleurs du centre-ville à réaliser plusieurs travaux de rénovation.
Révéler Saint-Dizier, on y est presque ?
L’évocation du projet de transformation de la place Emile-Mauguet a été la passe décisive toute trouvée pour évoquer un second bien plus important aux yeux de la majorité. « Je ne peux pas vous parler de la place du Petit-Bourg, sans vous parler de Révéler Saint-Dizier. C’est-à-dire, la transformation du cœur de ville, de la gare, jusqu’au parc du Deauville. » Après avoir mentionné divers sites, eux aussi, à modifier, notamment « entre le marché couvert et l’église Notre-Dame », mais aussi entre « le canal et l’ancien marché couvert » et à défaut, une fois de plus, de dresser les contours plus précis de cette arlésienne urbanistique, le maire a donné rendez-vous aux Bragards, le 19 février, aux Fuseaux. Là-bas, où il sera désormais – enfin ? – question de concrétisation. Un teasing qui devrait attiser la curiosité de plus d’un riverain.
Dominique Lemoine