Joyeux Noël. Quand même – L’édito de Christophe Bonnefoy
C’est le grand jour. Même si la dinde se sera peut-être transformée en coquelet, voire en simple escalope, et que la bûche ne sera que de bois pour tenter de se chauffer… Mais ne dramatisons pas. A Noël, il faut être heu-reux ! Disons, pour couper la poire Belle-Hélène en deux, que chacun fera avec ses moyens pour que petits ou grands moments de bonheur soient sur la liste des invités.
Des moments d’échange, aussi. Le grand jour, c’est pour beaucoup le fameux repas du réveillon. Dans l’absolu, avec papi et mamie, tonton et tata, frères et sœurs… et diversité de personnalités et d’opinions.
La parenthèse magique ne sera ainsi pas totalement déconnectée de la réalité du quotidien. Au menu donc, un peu de politique intérieure et la situation internationale. Forcément.
Parlera-t-on pouvoir d’achat ? Bien sûr. Evoquera-t-on Gérard Depardieu ? Un peu. Le sujet fait causer. Se demandera-t-on comment nos presque voisins ukrainiens vivent cette fin d’année ? Sûrement. Et pour peu que dans la famille subsiste un nostalgique du Parti communiste, la discussion sera animée. On n’oubliera pas les combats à Gaza. Obligé. Et bien évidemment, le sujet le plus discuté risque d’être la loi immigration. Diversité d’opinions, disait-on. Il y a toujours, à Noël autour du sapin, un proche qui penche à droite, un autre plutôt à gauche. Echanges. Mais là, costauds, indéniablement.
Espérons juste que l’un des convives ne quittera pas brusquement la table dans un élan de colère. Il y aura eu échange, certes, mais au final pas très constructif, chacun campant de toute façon sur ses positions.
A moins que le maître ou la maîtresse de maison ne mette fin au débat sans fin, par un 49.3 sorti comme par enchantement de l’autocuiseur, déjà largement sous pression, cela va de soi.
Allez, très simplement et sans autre argument que celui de la sincérité, on ne peut que vous souhaiter un joyeux Noël. Quand même.