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L’année 1944 en Haute-Marne : du 1er au 7 janvier 1944

Le pont-canal de Condes, saboté le 4 janvier 1944 par les frères Garnier. (Collection club Mémoires 52).

2024 marquera le 80e anniversaire de la Libération de la France. A partir d’aujourd’hui, et chaque lundi, Jhm Quotidien vous proposera une évocation des principaux événements qui se sont produits en Haute-Marne, semaine après semaine. 

L’année 1944 commence par une explosion : celle d’une locomotive à Chalindrey, le 1er janvier. Ce ne sera pas le seul acte de sabotage des premiers jours de l’année. Les frères Luc et Roland Garnier, membres chaumontais des Francs-tireurs et partisans français (FTPF), s’attaquent ainsi le 2 janvier au pont-canal de Bologne, sans succès, puis le surlendemain à celui de Condes. Cette fois, c’est une réussite. La circulation sur le canal est entravée pour de longues semaines.

Un autre groupe FTPF, baptisé Bir Hacheim, a bien fait de quitter son repaire de la ferme de Charmois, près de Chantraines. Sur information – malheureuse – de la brigade de gendarmerie d’Andelot, des policiers de Reims viennent réduire ce camp de « terroristes », le 4 janvier. Mais ils font chou banc, un gendarme – résistant, celui-là – ayant prévenu à temps les FTP qui se sont portés près de Mareilles, puis à La Crête.

Parachutages

Si les francs-tireurs multiplient les actions en ce début d’année, d’autres organisations de résistance ne sont pas en reste. Sous l’égide de René Pajot, le délégué du Bureau des opérations aériennes (BOA) pour la Haute-Marne, des équipes proches de l’Organisation civile et militaire (OCM) attendent des armes, le 6 janvier 1944, sur les terrains Bourdaloue (Treix) et Serrure (Brottes). Seul le premier sera servi, et les 22 conteneurs entreposés chez un artisan ébéniste de Chaumont, Maurice Méthé.

Cette première semaine de janvier est également celle où trois patriotes haut-marnais, Albert Plastrier, Robert Pillon et Gabriel Piot, impliqués dans l’affaire du maquis de Lamarche, sont déportés à la forteresse de Preuengersheim, le 6 janvier 1944. Le lendemain, le jeune André Daouze, d’Eurville, est arrêté par la police allemande. 

L. F. 

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