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Au collège Luis-Ortiz, les 6e acteurs d’un long-métrage

Comme c’est le cas chez les professionnels du septième art, avant chaque prise, il fallait utiliser le clap.

Depuis le mois d’octobre, les 6e E du collège Luis-Ortiz participent à la réalisation d’un long-métrage créé en collaboration avec d’autres établissements scolaires bragards. Après la théorie, lundi 18 décembre, le moment était venu de passer à une session de tournage initiatique. 

La sonnerie retentit. À l’instar de leurs camarades, les 6e E s’installent en classe. Or, ce n’est pas un cours comme les autres qui les attend en ce lundi 18 décembre. « On est bien d’accord que c’est la scène 3, le plan 1… », entend-on à notre arrivée. Depuis le mois de septembre, tandis que d’autres forment celles dédiées au théâtre, à Harry Potter ou encore à l’espace, 20 jeunes constituent la classe cinéma.

En conditions réelles

Cette spécialisation leur permettra, tout au long de l’année, de découvrir les différentes facettes de cet univers, par le biais de visites, de visionnage ou tout autre enseignement théorique. Mais aussi par la pratique. Car, depuis la fin du mois d’octobre, les collégiens participent à un projet de long-métrage initié par Philippe et Baptiste Morand, intermittents du spectacle, dans le cadre de l’action « un court pédagogique » dispensée dans quatre classes : la 6e E, mais aussi trois CM2 des écoles bragardes Langevin-Wallon, Jules-Ferry et Albert-Camus. « Habituellement, on fait un court-métrage d’une dizaine de minutes dans chaque école. Cette année, on a eu l’ambition de faire un long-métrage avec les quatre classes », contextualisent les Morand entre deux explications. « Ils vont avoir le rôle de comédiens. Ils seront aussi à la caméra, à l’enregistreur… » 

Toutefois, avant de s’attaquer collégialement à ce véritable challenge, les 6e cinéma ont dû voir les bases. Ce qui a été fait en visionnant deux créations réalisées en milieu scolaire et en décortiquant ce qu’il se passait devant et derrière la caméra. Puis rapidement, un travail sur un premier scénario a été effectué. Celui du court-métrage « Un rendez-vous », d’une durée de trois minutes et dont le tournage s’est fait ce lundi matin-là. « Yves est un directeur de casting. Il dispute Emma et appelle Aline », résume Maël, acteur d’un jour. 

Une diffusion en mai 

Le petit film est une sorte de double galop d’essai en vue du long-métrage, provisoirement intitulé « Casse à Muse » et narrant l’histoire d’un vol dans le musée immersif de la ville. À l’image de ses personnages, les élèves souhaitant être acteurs devront passer un casting. « Tout début janvier, ils découvriront le scénario, ils postuleront pour trois rôles et en février, ils seront mis en conditions », détaille Philippe Morand. S’ensuivront des tournages et des sessions de montage. 

Le long-métrage sera visionné aux alentours de mai 2024 par les quatre classes au collège Luis-Ortiz. Puis ce sera au tour de leurs parents, avec une projection qui sera organisée aux Fuseaux ou au Ciné-quai. Digne de professionnels du septième art !  

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