Brevoines : la future aire de détente à débattre
Le conseil municipal du 30 novembre a entériné le rachat d’un bâtiment en ruines, rue Hubert-Gillot, à Brevoines, afin de faire du terrain une « aire de détente ». L’association La Vallée de La Bonnelle, qui espérait une salle, est déçue, mais effectue des contre-propositions.
C’est l’Arlésienne de Brevoines. Depuis de nombreuses années, l’association des riverains du quartier, La Vallée de La Bonnelle, réclame la construction d’une salle polyvalente, sur le modèle de celles dont bénéficient les autres faubourgs de Langres, comme Saint-Gilles et les Roises. L’équipement profiterait ainsi aux habitants de Brevoines, mais également de Buzon et du Pré-Vert, situés à proximité.
Pendant des années, la Vallée de La Bonnelle s’est vu promettre la construction d’une salle par les municipalités successives, mais n’a jamais rien vu venir. Elle a même fait estimer un devis à hauteur de 165 000 euros pour la construction, qu’elle a répercuté durant plusieurs années en demande de subvention, sous la mandature de Sophie Delong. En pure perte. « On était prêt à prendre intégralement en charge, derrière, l’aménagement intérieur. On voulait juste un bâtiment. On ne nous a même pas demandé pour quelle raison on sollicitait un montant pareil », se souvient avec désabusement Pascale Cornevin, présidente de l’association.
Les choses sont sur le point d’évoluer, mais pas forcément en satisfaisant intégralement les demandes de La Vallée de La Bonnelle. Lors de la séance du 30 novembre dernier, le conseil municipal a approuvé l’acquisition d’un terrain – et de son bâtiment en ruines – rue Hubert-Gillot en vue d’en faire « l’espace public de détente demandé depuis plusieurs années par les habitants », comme l’a présenté Johan Simon, adjoint en charge de l’Urbanisme et de l’Habitat.
Un petit chalet et un boulodrome espérés
Ce terrain étant désormais en zone inondable, il est impossible d’y établir une nouvelle construction, comme en a d’ailleurs convenu le maire, Anne Cardinal, lors des débats. Le choix opéré signe donc le glas d’un projet de salle polyvalente. Pascale Cornevin et les membres de la Vallée de La Bonnelle sont, à cette aune, partagés entre deux sentiments. D’un côté, « il est positif à 100 % que cette ruine soit enfin démontée ». Mais de l’autre, domine « la déception » de voir disparaître la salle tant espérée, d’autant plus que la ferme Sainte-Anne est, entre-temps, passée dans le domaine privé.
Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, la Vallée de La Bonnelle entend effectuer des propositions précises sur l’aménagement de l’aire. « On m’a indiqué qu’il pourrait y avoir un boulodrome », annonce Rémi Stramare, cheville ouvrière de l’association et ex-propriétaire de la parcelle, qu’il n’a jamais pu réhabiliter en raison des refus successifs de l’Architecte des bâtiments de France (ABF). Une perspective qui séduit la présidente Cornevin, qui espère aussi qu’il sera techniquement possible d’établir un petit chalet à Brevoines. Le message est transmis à la municipalité.
N. C.