Yanmar : une 100 000e machine avant la “pause”
« C’est le fruit de 34 ans de développement. » Mercredi 13 décembre, Yanmar a sorti la 100 000e mini-pelle de son usine bragarde. Mais après cinq ans de croissance continue, l’usine du groupe japonais va devoir marquer une « pause » dans sa croissance.
« C’est une étape importante de notre développement. » Mercredi 13 décembre, c’est avec une pointe d’émotion et de fierté que Jean-Yves Béal, directeur de l’usine Yanmar, célébrait la sortie de la 100 000e mini-pelle fabriquée à Saint-Dizier. « Elle est le fruit de 34 ans d’investissement et de développement du groupe Yanmar en Europe. » Un développement qui a pu se faire au fil des années et de l’agrandissement du site : 1 500 m2 à ses débuts en 1989, 25 000 m2 en 2001, 54 000 m2 en 2007, auxquels s’ajoutent les 23 000 m2 de la base logistique de Marnaval, d’où 10 000 machines ont été expédiées en 2022, à travers toute l’Europe.
« Yanmar n’est plus la simple usine d’assemblage qu’elle était dans les années 1990 »
« Cette 100 000e machine est aussi la confirmation du savoir-faire de l’entreprise, qui n’est plus la simple usine d’assemblage qu’elle était dans les années 1990. Aujourd’hui, on fait aussi de la conception et de la fabrication de pièces », ajoute Jean-Yves Béal. « Et comme on a très peu d’automatisation, ce savoir-faire, c’est celui des 600 salariés. C’est grâce à tous les gens qui travaillent à la conception, au développement, à la production et à tous les services supports qui organisent tout ça, qu’on en est là aujourd’hui. »
« Les commandes ont fortement baissé en 2023 »
Seulement voilà, après une période de croissance continue, qui a permis de passer de 18 à 30 machines fabriquées par jour, « les commandes ont fortement baissé en 2023 », déplore Jean-Yves Béal. Un marché mondial du bâtiment et des travaux publics en baisse, l’accroissement des stocks chez les concessionnaires (les clients directs de l’usine Yanmar) et la prolongation de la durée de vie du parc existant, obligent l’usine de la Tambourine à freiner ses ambitions. « Cette conjoncture va amener une certaine pause dans notre croissance. Au moins jusqu’à la fin de l’année 2024 », souligne le directeur de l’usine.
Objectif : 50 machines par jour en 2027-2028
Une pause qui va se traduire par une réduction du nombre d’intérimaires et une très légère baisse du nombre de machines produites quotidiennement. Mais le premier employeur privé de la ville conserve son ambition d’arriver à « 50 machines par jour en 2027-2028 », conclut Jean-Yves Béal. « Chaque investissement, chaque réflexion sur notre organisation se fait avec cet objectif. »
P.-J. P.