A Noël, les bougies aussi sont gourmandes
A Buchey, en cette période de fin d’année, c’est le rush. L’effervescence, même, pour Les Bougies d’Elo, qui crée des bougies (très) gourmandes. Dans le petit atelier attenant à la maison de ses grands-parents, un doux parfum de Noël vient réconforter le visiteur.
Elo, c’est Eloïse Le Solleu. Depuis février 2022, cette touche-à-tout, fille d’agriculteurs du village, s’est lancée dans la fabrication de bougies et a donné vie à son entreprise « Les Bougies d’Elo« . Le marché était déjà pas mal fourni en la matière en Haute-Marne mais finalement, assez rapidement, ses créations et les parfums qu’elles dégagent lui permettent de s’attirer une jolie clientèle. « Les bougies, beaucoup de monde en fabrique. De mon côté, je défends deux priorités : que ma boutique soit accessible à toutes les bourses et que mes produits utilisés soient naturels et non testés sur les animaux », argumente-t-elle.
C’est donc animée par ces deux convictions qu’Eloïse produit ses bougies et les vend, ces dernières semaines particulièrement, sur les marchés de Noël, entre autres.
Dans la pièce qui servait autrefois de local à bocaux pour ses grands-parents, un réchaud, des casseroles, des ustensiles « à l’ancienne ». « Je pourrais acheter des machines performantes, mais j’ai le goût de la fabrication maison. Je travaille aussi avec de la cire de soja naturelle et vegan, des parfums naturels sans substances cancérigènes et des mèches en lin », confie-t-elle. Si chacun peut céder à la tentation du fait main, le marché de la bougie est très réglementé. Question de sécurité. De santé aussi.
Chantilly, coulis… bon appétit !
Pour Noël, les bougies constituent un « must have ». Encore davantage quand les parfums rappellent la douceur des fêtes et les gourmandises qui réchauffent les cœurs. Pain d’épices, sucre d’orge, orange épicée, pomme cannelle… Difficile de choisir. Ces modèles-là, gourmands à souhait en mode »chantilly » ou »coulis », partent comme des petits pains. « La fonte dure entre 30 et 40 heures », assure Eloïse Le Solleu.
Pas besoin de l’allumer tout de suite pour profiter du parfum. C’est l’un des atouts de ces bougies, qui constituent tout de même un petit budget. Pour se faire plaisir à tout petit prix, la tendance est aux fondants. Ces petits galets parfument toute une pièce une fois fondus et sont réutilisables. Interchangeables, même.
Passées les fêtes de fin d’année, Eloïse Le Solleu prendra le temps de se poser de nouveau pour imaginer de nouvelles créations. Déjà, elle réfléchit à étoffer sa gamme et son offre. Mais pas question de changer une équipe qui gagne : sa grand-mère continuera à étiqueter manuellement les bougies, le soir, devant la télévision, au coin du feu. On ne badine pas avec les traditions familiales.
Delphine Catalifaud