Laurence Robert-Dehault en soutien à la Capeb et aux petites entreprises du bâtiment
Ce 13 décembre, la députée haut-marnaise Laurence Robert-Dehault a saisi Patrice Vergriete, ministre du Logement, pour lui remettre en main propre un courrier rédigé par la Capeb, fédération qui porte la voix des entreprises artisanales haut-marnaises. Voici le détail de ce courrier.
« L’entrée en vigueur des différentes réformes voulues par le gouvernement a de quoi inquiéter le monde des petites entreprises du bâtiment qui sont pourtant essentielles pour notre tissu économique.
À partir du 1er janvier 2024 la réforme de MaPrimeRénov’ entrera en vigueur avec des résultats qui s’annoncent catastrophique pour ces petites entreprises.
En premier lieu pour pouvoir bénéficier des aides du premier pilier, il faudra impérativement installer un système de chauffage décarboné. Or, c’est un non-sens : les professionnels et personnes sensées savent que la rénovation énergétique doit commencer par la toiture et que de nombreux logements, notamment en zone rurale ou en copropriété, ne peuvent pas être équipés de pompes à chaleur. De plus, un dispositif qui oblige à mettre à la casse toutes les chaudières, même celles âgées de moins de quinze ans, parfaitement fonctionnelles, porte-t-il réellement un gain environnemental ? Il faut prendre conscience que chaque logement est un cas particulier et que le premier geste à effectuer en matière de rénovation énergétique doit être au choix de son propriétaire. Le client a le droit de choisir et non le devoir de subir en matière de travaux énergétiques.
Pour pouvoir bénéficier du second pilier il faudra réaliser au moins deux gestes d’isolation dans un logement classé F ou G et confier à la seule ANAH la totalité de l’instruction des aides à la rénovation énergétique. Or, tout ceux qui ont déjà eu affaire avec cette agence savent combien elle est inefficace, tant dans l’instruction que dans les délais de paiement des dossiers.
Pour toutes ces raisons, ce nouveau dispositif imaginé par le gouvernement conduira à l’arrêt de la dynamique rénovation énergétique puisque de nombreux projets partiels ne pourront plus voir le jour et, d’autre part, à la mise à mort de dizaines de milliers de petites entreprises du BTP. Un report est donc indispensable ! »