Le label Commune nature a un coup de cœur pour la Ville

À l’instar de deux autres communes haut-marnaises, la Ville de Saint-Dizier fait partie des « coups de cœur » 2023 du label Commune nature. Une distinction décernée mardi 28 novembre, pour récompenser les actions menées par la municipalité en faveur de la biodiversité. 

Ce mardi 12 décembre, le temps est morose, mais les visages de Cindy Lamamy, Sandrine Humblot, Rachel Bedet, du service espaces publics – biodiversité et Domithile Guinoiseau sont des plus souriants. En même temps, il y a de quoi. Le label Commune nature leur a annoncé, mardi 28 novembre, à l’occasion d’une cérémonie organisée à Châlons-en-Champagne, le maintien de la troisième libellule et l’attribution de la distinction « coup de cœur ». « C’est une fierté et une valorisation du travail accompli », explique Domithile Guinoiseau, conseillère municipale déléguée à la Transition environnementale.  

Plusieurs centaines de points étudiés de près par un expert 

L’audit a été effectué en juin dernier. Une réunion de plus de 3 h 30, durant laquelle un professionnel a étudié dans les moindres détails les actions entreprises par la Ville au cours de ces deux dernières années, mais aussi ses projets, en matière de non-utilisation des pesticides et de prise en compte du développement de la biodiversité dans la gestion des voiries, espaces verts et espaces publics. Difficile d’en dresser une liste exhaustive, il a donc fallu se concentrer sur les plus importantes. Pour commencer, au niveau organisationnel, un décloisonnement des services a été opéré pour laisser place à une « mise en communication afin de gérer les diverses problématiques environnementales ». 

Plus concrètement, la municipalité s’est aussi attardée sur les trois trames regroupant corridors et réservoirs écologiques favorables à la migration des espèces. À commencer par celle dans laquelle circulent les oiseaux nocturnes : la trame noire. Celle-ci est matérialisée par l’extinction des lampadaires, lancée il y a un an et demi, lorsque le prix de l’électricité a flambé. « Ça permet à la faune d’aller d’un point A à un point B », explique Cindy Lamamy, responsable de service, notant qu’une réflexion est en cours pour concevoir un plan « cohérent en termes de sécurité, d’usage et de biodiversité » et « en accord avec les élus, les techniciens et la société ». 

Davantage de nichoirs en ville

Côté trame bleue et trame verte, associées respectivement à l’eau et aux végétaux, en deux ans, trois mares forestières ont été restaurées à la Marina et de nouvelles plantations ont été effectuées pour porter, à ce jour, la longueur du linéaire de haies, en cité bragarde, à 5 km.  

« Nous avons réalisé, en collaboration avec la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux, ndlr) un diagnostic afin de reconnecter les milieux », ajoute Cindy Lamamy. Ce qui a donné lieu à la mise en place d’une soixantaine de nichoirs, « essentiellement à mésanges » un peu partout en ville. « Cela a permis d’éradiquer, sur deux sites au Vert-Bois, la chenille processionnaire. » La Ville envisage d’ailleurs d’en installer une trentaine d’autres, dont un à chouettes hulottes – en guise d’essai – et plusieurs pour les chauves-souris, les sittelles torchepot, les mésanges et les hirondelles. Sans oublier l’installation de nouveaux récupérateurs d’eau permettant à la municipalité d’arroser ses massifs floraux seulement avec de l’eau de pluie, la plantation de 2 054 arbres durant ces trois dernières années ou encore, l’enherbement du cimetière de Gigny. 

Ayant obtenu la plus haute distinction, la municipalité compte bien tout faire pour garder ce statut et être de nouveau, en 2025, le « coup de cœur » du label Commune nature.