Smictom : du nouveau à venir dans nos poubelles
Le Smictom Nord Haute-Marne tenait son comité syndical, samedi 9 décembre, à Voillecomte. L’occasion d’aborder différents sujets comme le compostage ou l’apport volontaire, qui vont connaître d’importants changements dans les années à venir.
Décidément, il s’en passe des choses dans nos poubelles ! Le 1er janvier 2023, une petite révolution était mise en place avec le tri des emballages plastiques dans les sacs jaunes. Un an après, cette avancée a permis de réduire de près de 1 000 tonnes le volume des ordures ménagères à incinérer, dans le Nord Haute-Marne. Dans quelques jours, une nouvelle loi devrait une nouvelle fois faire baisser considérablement ce volume. En effet, dès le 1er janvier 2024, le compostage des biodéchets devient obligatoire pour tous les Français.
« Les déchets alimentaires représentent environ 20 % du poids des poubelles noires en Haute-Marne. »
C’est donc assez logiquement que le sujet était à l’ordre du jour de la réunion du Syndicat mixte intercommunal de la collecte et du traitement des ordures ménagères (Smictom), samedi 9 décembre, à Voillecomte. « Les déchets alimentaires représentent environ 20 % du poids des poubelles noires en Haute-Marne (soit 40 à 45 kg par an et par habitants, ndlr) », a souligné François-Xavier Deschervois, directeur du Syndicat départemental de l’énergie et des déchets (Sded), dont dépend le Smictom. « Le compostage domestique devrait donc permettre de réduire le volume de déchets sur notre territoire. »
Des composteurs à prix réduits
Pour accompagner les habitants du Nord Haute-Marne, le Smictom va acheter des composteurs en bois, qu’il revendra à la population à un tarif réduit. Le prix n’est pas encore défini, mais il pourrait tourner autour d’une quarantaine d’euros. « Bien entendu, rien ne sera imposé aux foyers. On fait ça uniquement pour favoriser la pratique du compostage », a insisté François-Xavier Deschervois. Pour les gens qui n’ont pas de jardin, une expérimentation de compostage collectif a été lancée à Rachecourt et une autre devrait bientôt démarrer à Saint-Dizier.
Les sacs bleus en apport volontaire
Si le compostage impactera positivement les sacs noirs, les bleus vont aussi connaître un bouleversement dans les mois qui viennent. C’est au détour d’une information diverse que Jean-Marc Fèvre, président du Smictom, a expliqué que « les corps plats ne seront plus collectés en porte-à-porte, mais en apport volontaire », comme c’est déjà le cas dans le Sud du département. « Pour moi, l’apport volontaire, c’est l’avenir », a-t-il conclu, avec ce message adressé sous forme de boutade aux personnes âgées qui se plaindraient de ne pas pouvoir apporter leurs poubelles jusqu’au point d’apport volontaire : « Quand il faut porter la valise pour partir en vacances en Espagne, elles y arrivent bien ! »
P.-J. P.
Le comité syndical du Smictom en bref
La contribution déchets en hausse. Face à l’augmentation des coûts de traitement des déchets (+ 5 % prévus en 2024), le Smictom a décidé d’augmenter la contribution déchets de 4 euros par an et par habitants. Pour la collecte en porte-à-porte, elle passe donc à 80 euros, 100 euros pour la collecte hippomobile et 65 euros pour la collecte en apport volontaire. Reste désormais aux collectivités locales de décider si elles répercutent cette hausse sur la taxe payée par les habitants ou non.
Collecte d’amiante et de pneus non conformes. On ne le sait pas forcément, mais le Sded a mis en place une collecte d’amiante, dans certaines déchetteries, sur rendez-vous (Doulevant-le-Château et Rupt-aux-Nonains pour le Nord). En 2023, 78,24 tonnes d’amiante ont ainsi été confiées au Sded, qui collecte également les vieux pneus non conformes (270 tonnes de pneus déjà évacuées, entre 40 et 45 000 pneus traités). Coût total de ces deux collectes : 152 000 euros.
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