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La plus grande citadelle de France

Les poudrières, des sites surprenants au coeur de la citadelle…

Les murs ont la parole. Nous nous retrouvons ce dimanche pour terminer notre saga dédiée aux grandes phases historiques de la forteresse langroise. Depuis la première enceinte du 3e siècle, le corset de pierre s’est agrandi et sans cesse adapté aux armes nouvelles. A la fin du 17e siècle, la région est pacifiée et les fortifications ne sont plus entretenues. Il faut attendre le 19e siècle pour reprendre notre épopée…

Au début du 19e siècle, Langres a perdu son rôle stratégique de ville frontière depuis un siècle et demi. Les guerres se déroulant désormais en dehors du territoire national, ses fortifications sont à l’abandon. La chute de l’Empire et l’invasion de 1814 viennent brusquement replacer la cité au cœur du débat sur la protection des frontières Est du pays. En 1832, l’armée rachète l’enceinte urbaine et la restaure entièrement ; puis en 1842, les travaux de la citadelle débutent. Ils dureront une dizaine d’années.

 Située à 600 mètres au Sud de la ville, cette « ville nouvelle » entièrement militaire est la dernière grande citadelle française à être construite selon les principes de l’architecture bastionnée inventée au milieu du 16e siècle et largement utilisée par Vauban. Son rôle est triple : verrouiller le plateau au Sud de la cité, ravitailler et soutenir une armée de 18000 hommes et 1000 chevaux durant 6 mois, et être un point de résistance entre Belfort et Paris.

 Pour atteindre ces objectifs, la citadelle est composée de 3 lieux complémentaires : une puissante couronne fortifiée de 4 km de long pourvue de 8 énormes bastions et de larges fossés, une vaste place d’armes cantonnée de 4 casernes-forteresses accueillant 3000 hommes et une grande place de dépôt équipée d’énormes magasins de stockage et d’arsenaux. Le tout est relié à la ville ancienne par deux courtines protégeant un camp retranché qui pouvait accueillir une armée en campagne.

Le périmètre fortifié de la ville atteint 8 kilomètres et présente une variété d’ouvrages défensifs inégalée. A partir de 1858, l’invention de l’artillerie rayée marque le glas de la citadelle. Désormais, la portée de l’artillerie passe de 600 à 2500 mètres, les trajectoires sont plongeantes et les projectiles sont des obus chargés d’explosifs. Ne pouvant se défendre efficacement par elle-même, une ceinture de forts détachés sera construite durant les 30 dernières années du siècle.

Source : David Covelli.

De notre correspondante Angélique Roze

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