Au Greta, pour mieux se percevoir, des actifs en insertion devant l’objectif
À la demande d’entreprises d’insertion par l’activité économique, le Greta Sud Champagne a mis en place une nouvelle formation nommée « Confiance en soi et posture professionnelle ». Dispensée du 20 au 30 novembre, elle comprenait un cours « image de soi » visant à permettre à des actifs en insertion d’avoir une meilleure estime d’eux-mêmes. Retour d’expérience.
Au lycée Blaise-Pascal, plusieurs binômes et un trinôme parcourent les allées goudronnées, appareil photo ouvert sur le téléphone. « Je les ai envoyés en exercice. Ils doivent rapporter dix clichés d’eux », contextualise Virginie Thibault, photographe. Entre le 20 novembre au 30 novembre, une poignée d’actifs en insertion ont participé à une courte formation intitulée « Confiance en soi et posture professionnelle », dispensée par le Greta. Une première.
Quinze jours pour prendre confiance
À raison de plusieurs heures pas semaine, le groupe a suivi trois « cours », donnés par une formatrice auprès de personnes en réinsertion professionnelle pour le Greta Sud Champagne, une thérapeute holistique et une photographe : « Mes talents et accomplissement », « Confiance en soi et motivation » et « Image de soi ». L’après-midi du mercredi 29 novembre, était consacré à ce dernier. En parallèle de l’exercice et après avoir dressé une première série de portraits la semaine précédente, Virginie Thibault en relançait une seconde. « Au départ, ils étaient figés, puis ils se sont détendus ». Enfin, presque.
Pas facile de changer sa perception de soi-même
Au moment de passer devant l’objectif, une certaine timidité a ressurgi. « Tu veux commencer ? », « Non, vas-y toi ? ». Amélia, 22 ans, se lance et prend tout de même la pose devant un décor de Noël. « C’est très bien. Cette formation nous permet d’avoir plus confiance en nous et de découvrir de nouvelles personnes », explique-t-elle, tout sourire, après son passage. Une appréciation quasi-similaire à celle de Kheira, 52 ans, Annick, 54 ans et Jessica, 45 ans : « Ça a été constructif. Ça va peut-être nous aider, en entretien, pour trouver un travail par la suite. » En notant toutefois : « La formation est rapide, on ne se mettra pas directement à avoir confiance en nous ». Si le besoin se représente au niveau des entreprises, le Greta n’exclut pas l’idée d’organiser une nouvelle session de ce module.