Nécrologie : Raymonde Boillée

Raymonde Boillée, née Gouverneur, s’est éteinte à l’âge de 87 ans, vendredi 1^er décembre, en son domicile rue de la Chavanne.

Née le 14 décembre 1935 à Bourbonne-les-Bains, elle était une figure du paysage thermal. Elle a effectué ses débuts en 1959 et connu tous les services : de la réception à la piscine. Mais c’était une doucheuse-soigneuse experte ; un savoir-faire lui ayant été inculqué par la formation du Dr Westphal, et de Mmes Bricard et Drouhot. Toutes les vedettes du monde sportif ayant fréquenté la station ont apprécié sa technique : Platini, Piantoni, Fréquelin, Chantal Réga, les journalistes de TF1 Jean Bertolino, grand reporter et Michel Fulla, l’ancien préfet de Haute-Marne, Kamel Khrissate.

Sa beauté, sa coquetterie et son élégance avaient retenu l’attention des photographes et éditeurs de cartes postales l’ayant pris pour modèle dans son activité notamment dans celle de doucheuse.

Elle était adorée des curistes, étant aux petits soins, appréciant notamment sa gentillesse et son sens de l’accueil. D’ailleurs, la tradition dans le geste des soins servait de référence. Elle inculquait sa technique au personnel débutant. Autant de qualités et de reconnaissance lui permettant de recevoir la médaille de vermeil du travail par Jean-Louis Bissler, directeur de l’époque. Elle était très attachée aux Thermes et en tirait même une certaine fierté, comme ambassadrice. Le 22 décembre 1956, elle a épousé dans la cité, Guy Boillée qui exerçait comme chef du service entretien à l’établissement thermal. De leur union sont nés deux garçons : Alain, enlevé à l’affection des siens le 14 mai 2021, à l’âge de 60 ans et Eric, chauffeur ambulancier à la Société Elie et Didier, l’emblématique président et entraîneur du Judo-club bourbonnais, lui donnant le bonheur de choyer de tout son cœur trois petits-enfants : Loïc, Brice et Yann et deux arrière-petits-enfants Andréa et Louise, ses rayons de soleil.

Raymonde avait eu le grand malheur de perdre son époux, âgé de 47 ans, des suites d’un mal implacable le 25 juin 1980 ; une blessure qui ne s’est jamais cicatrisée.

De plus, dès l’âge de 68 ans, elle s’est retrouvée physiquement très handicapée. Son maintien à domicile n’a pu s’effectuer que grâce à une remarquable cohésion familiale et des relais permanents pendant cette vingtaine d’années. Raymonde Boillée adorait la danse et chanter. Perfectionniste jusqu’au bout des doigts, elle excellait dans les ouvrages de couture et de décorations, laissant aussi le souvenir d’une femme droite et courageuse.

Ses obsèques seront célébrées mardi 5 décembre, à Bourbonne.

A sa famille, nous présentons nos condoléances.