Kiff’ ta santé : de la santé plein la tête
Le forum Kiff’ ta santé a pris place, mardi 28 novembre, dans l’enceinte de Fun Avenue. L’événement dédié aux 16 – 25 ans a été l’occasion d’aborder de nombreux aspects liés notamment à la santé mentale.
Il y avait foule pour la huitième édition du forum Kiff’ ta santé, mardi 28 novembre. Les jeunes de 16 à 25 ans, mais aussi leurs accompagnateurs, se pressaient à la vingtaine de stands, pour obtenir de précieuses informations tournant autour de la santé. « Les jeunes en sont éloignés. À 18 ans, on se croit invincible, on ne pense pas vraiment à la maladie, à prendre soin de son corps… C’est le rôle du forum, de sensibiliser », détaille Isabelle Conrad, responsable du service d’action sociale du CCAS, qui organise l’événement. Cette année, la santé mentale occupait une place primordiale dans le salon.
« Il y a quand même de nombreux jeunes en situation de détresse, qui sont un peu perdus, sans emploi, sans ressources », alerte Isabelle Conrad. Ainsi, deux stands dédiés à la santé mentale ont été montés, celui d’une art-thérapeute et d’une socio-esthéticienne. Et les visiteurs croisés exprimaient un besoin sur ce sujet. « C’est compliqué, on se pose beaucoup de questions », assure Laura, 20 ans, en recherche d’emploi. Son amie Manon, même âge, poursuit : « On est un peu informées, grâce aux réseaux sociaux, mais c’est important de l’être toujours plus. »
Santé mentale sur TikTok
À propos de santé mentale, le rôle des réseaux sociaux est sur toutes les lèvres des jeunes. « On en entend parler sur TikTok, des personnes racontent leurs problèmes. C’est quelque chose qui monte pas mal », explique Emma, 17 ans, étudiante à l’Estic.
« Les jeunes parlent plus facilement de leur santé mentale, il y a moins de tabous. Avant, on disait “si je vais chez le psy, c’est que je suis fou”. On ne l’entend plus aujourd’hui », se réjouit Marie-Charlotte, formatrice à l’Afpa. Charlotte, membre de la promo 16 – 18 ans qui l’accompagne, opine du chef : « Quand quelqu’un parle de sa santé mentale, sur TikTok par exemple, les gens s’aident, c’est positif. »
Ce qui apparait comme un exutoire pour certains jeunes est vu avec plus de retenue par Isabelle Conrad. « Les réseaux sociaux ont quand même tendance à isoler. Les jeunes manquent de confiance », déplore la responsable du CCAS.
Adieu l’ennui
« Ce qui m’inquiète, c’est que les jeunes ne savent plus s’ennuyer, avec toujours leur téléphone à la main. Donc, quand il n’y a rien en face d’eux, ils stressent, ils développent une peur du vide », s’attriste Sabrina Van Meerveld, art thérapeute présente à Kiff’ ta santé. « Lors d’ateliers, plusieurs fois, des jeunes rabattent le miroir, parce qu’ils refusent de se regarder. C’est alarmant… », s’inquiète également Sylvia Pierron, socio-esthéticienne. D’où l’importance de rendez-vous pour en parler, en dehors des réseaux.
Dorian Lacour
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