Bâtiment : la FFB-52 prend les enjeux climatiques à cœur
Une centaine de personnes a assisté, vendredi 24 novembre, à Orges, à l’assemblée générale de la Fédération française du Bâtiment (FFB-52) placée sous le signe du « bâtiment au cœur des enjeux climatiques ». Il fut aussi question de conjoncture et du futur CFA-BTP.
Est-ce parce que l’enjeu climatique était au cœur de l’assemblée générale de la FFB organisée vendredi 24 novembre à Orges, que les participants ont laissé leurs véhicules loin de la salle prévue ? Cheminant sur le chemin éclairé aux bougies, ils ont tous rejoint leur président, Vincent Ronzat, accompagné par Christophe Possémé, vice-président national, Marnais de son état.
La centaine de personnes présentes a effectivement été plongée dans l’affaire du siècle : le climat et l’environnement. Le sujet mis en perspective avec les métiers du bâtiment, cela laissait envisager des débats passionnants.
Quatre interventions-témoignages, courtes, denses, illustraient le propos : Olivier Flahaut (Ademe Grand Est) et Christophe Possémé (FFB), puis Mathieu et Etienne Gromaire (chauffagistes-Doulaincourt) et Edouard Bagou (Soliha 52), puis Grégory Antoine (Valobat, à propos de la REP) puis Pierre Roland (FFB Grand Est) et Clémence Humbert (OPP-BTP Grand Est).
Dans son propos liminaire, le président Ronzat se voulait alarmiste devant les élus présents (députés en début de soirée, conseiller régional et conseiller départemental) : « Les carnets de commandes ne se renouvellent pas depuis plusieurs mois. Les appels d’offres sont rares. Les particuliers n’appellent plus. […] En Haute-Marne, sur un cumul de 12 mois, on nous annonce pour le bâtiment résidentiel – 30 % de mises en chantier et – 8 % de logements autorisés. Ce n’est pas mieux pour le non-résidentiel neuf avec -1,5 % de surface de locaux mis en chantier et – 47, 6 % de surface de locaux autorisés ».
Pour Vincent Ronzat, si rien n’est fait à l’horizon 2025, si on laisse s’installer la crise du neuf, l’activité reculera de 8 %, ce qui entraînera mécaniquement une montée des défaillances des entreprises et une chute de l’emploi. « Mesdames et Messieurs les élus, ce sont nos entreprises qui embauchent, qui paient leurs impôts, qui font vivre le département. S’il vous plaît, ne permettez pas à des entreprises extérieures de bénéficier de vos projets. Nous, entreprises haut-marnaises, nous en avons besoin ».
Vincent Ronzat évoquait aussi les vicissitudes liées aux réformes de MaPrimeRénov et le projet très attendu de construction d’un nouveau CFA-PTP sur le site de l’actuel « Ce sera le CFA de l’innovation pour lequel nous avons hâte de poser la première pierre en septembre prochain ». Sur ce dossier, il saluait avec insistance l’engagement d’Etienne Marasi à la Région, et l’action Hervé Cappellacci, à la tête de l’établissement de formation, qui a eu droit à un coup de chapeau appuyé.
