Les Savoir-Faire au chevet du commerce
ECONOMIE. La communauté de communes des Savoir-Faire a mis en place, depuis septembre, des aides spécifiques pour l’aménagement et la réhabilitation des commerces, notamment dans le cadre de dispositifs étatiques. Explications.
« Je crois que nous sommes la seule communauté de communes du territoire à avoir recruté, non pas un, mais deux chargés de mission, à temps plein ». Tout sourire, Eric Darbot rend hommage à Anne-Noëlle Petit et à Gérôme Henriot, respectivement chargés de mission ORT (Opération de revitalisation du territoire) et PVD (Petites villes de demain) au sein de la communauté de communes des Savoir-Faire (CCSF), qu’il préside. Très attaché au développement du territoire, notamment économique, le Bureau de l’intercommunalité a su profiter pleinement des dispositifs proposés par l’Etat.
« Au départ, seule Chalindrey devait être classée PVD. Nous avons réussi à ce que ce soit également le cas pour Bourbonne-les-Bains et Fayl-Billot et, en réalité, nous l’étendons même au-delà », expliquent de concert Eric Darbot et son premier vice-président, Christophe Bourgeois. Certes, ces programmes amènent ingénierie et financements. Mais sur le plan concret, qu’en ressort-il ? « C’est justement tout le travail qu’on mène », sourit Gérôme Henriot. Trois volets sont au centre des actions PVD : le cadre de vie, l’habitat (lire par ailleurs) et le commerce.
Jusqu’à 50 % de soutien financier
C’est sur ce dernier point que les initiatives sont les plus avancées. Depuis septembre, la CCSF a fait le choix d’intégrer le programme Accor (Accompagnement des commerces en centralité rurale), qui permet aux commerçants de recevoir des subventionnements significatifs pour leurs travaux. « Nous sommes les premiers à le mettre en place en Haute-Marne. Il nous permet d’aider les commerçants pour leurs travaux d’aménagement, de modernisation des locaux, ou encore l’acquisition d’outillage, de mobilier spécifique ou de véhicules ateliers », détaille le chargé de mission PVD. Ce soutien financier peut aller jusqu’à 50 % de l’investissement, avec un plafond fixé à 20 000 euros. Ce dispositif s’étend sur trois ans, jusqu’en 2026, et a d’ores et déjà été doté de 100 000 euros pour cette année.
Initialement prévu pour les seules PVD, il a été étendu aux bourgs intermédiaires qui comptent aussi des commerces, à savoir Champsevraine, Haute-Amance et Varennes-sur-Amance, en sus de Fayl-Billot, Bourbonne-les-Bains et Chalindrey. Dernier détail, ô combien important pour le dynamisme commercial : « Ceux qui veulent ouvrir leur nouveau commerce peuvent aussi en bénéficier, pour les travaux d’installation de leur local ». Et le succès est d’ores et déjà au rendez-vous : une dizaine de commerçants intéressés ont pris contact avec la CCSF.
N. C.
L’habitat érigé en grande priorité
« La problématique de l’habitat, on souhaite la prendre à bras le corps ». Le président de la CCSF, Eric Darbot, donne le ton pour la seconde partie de sa mandature, sui court jusqu’en 2026. L’habitat est érigé en priorité. Le constat qu’il opère est simple. La politique nationale de limitation de l’artificialisation oblige à repenser le développement foncier. Fini les créations tous azimuts, il est temps, plus que jamais, de privilégier le maintien et la réhabilitation de l’existant : « Nous menons, dans le cadre de PVD, une étude pré-opérationnelle, sur l’ensemble du territoire, pas seulement les trois bourgs-centres, sur les sujets de la rénovation thermique ». Cette opération programmée d’amélioration de l’habitat (OPAH) doit permettre, à terme, d’établir un dispositif à la fois préventif et coercitif.