La Liez surveillée comme le lait sur le feu
Le lac de La Liez est celui qui connaît le plus important déficit de remplissage et c’est le plus vaste. Voies navigables de France mettent tout en œuvre pour permettre un remplissage le plus important possible.
Au plus bas, le lac de La Liez était passé sous la barre du million de mètres cubes d’eau disponible. Ce n’est, certes, pas la situation de décembre 2003 où le lac n’avait plus que 480 000 m3 d’eau après la très forte sécheresse.
Fort heureusement, la seconde moitié d’octobre a apporté 188 mm de pluie sur la région. Une première aubaine pour le lac qui a commencé à remonter. Mais plus certainement avec le mois de novembre et les fortes intempéries connues grâce aux tempêtes Ciaran, puis Frédérico.
La fameuse rigole de Vaucouleur s’est mise à cracher dans le lac. Il s’agit d’une prise d’eau dans La Marne depuis Balesmes qui permet d’alimenter La Liez uniquement par un astucieux gravitaire avec le passage par trois siphons. Le volume apporté est limité par le diamètre des siphons pour le maximum. Quant au minimum, il dépend tout simplement du débit de La Marne.
La Liez recevait jusqu’à 3 000 litres par seconde de la rigole
«On est en capacité d’envoyer jusqu’à 3 000 litres par seconde avec la rigole de Vaucouleur. C’est une quantité honorable», fait remarquer Arnaud Petitot, adjoint au directeur de l’Unité territoriale d’itinéraire (UTI) du canal Entre Champagne et Bourgogne. Le débit maximum a été atteint depuis début novembre. Le niveau du lac a réagi même si ce n’est pas spectaculaire. Mais sur les trois premières semaines de novembre, La Liez est passée de 1,79 million de m3 disponible à 3,65 millions de m3.
La rigole de Vaucouleur contribue largement à ce remplissage. Mais VNF souhaitent aussi s’appuyer sur la canalisation entre le lac de La Mouche et La Liez. Or, La Mouche est encore en travaux et il faut maintenir une côte “travaux” qui ne permet pas d’utiliser cette conduite pour l’instant. «Dès que les travaux de La Mouche permettront de remonter son niveau, on pourra envoyer de l’eau à La Liez. Et si les conditions se poursuivent, cela pourrait être le cas d’ici janvier. On enverra alors environ 300 litres par seconde», explique Arnaud Petitot.