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« Territoire d’industrie » : des aides pour fabriquer l’industrie de demain

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Territoire d’industrie veut s’appuyer sur les savoir-faire locaux pour redévelopper le tissu industriel. (Photos d’archives P.-J. P.)

Créer les conditions pour redévelopper un tissu industriel. Tel est l’objectif du programme national Territoire d’industrie, auquel les quatre collectivités concernées par Cigéo viennent d’être sélectionnées. Une opportunité qu’il ne faudra, cette fois, pas manquer.

Un même passé autour de la métallurgie. Un avenir commun lié à Cigéo. Leur candidature était une évidence. Il y a quelques jours, les quatre communautés de communes et d’agglomération de Saint-Dizier, Bar-le-Duc, Joinville et Portes de Meuse ont été retenues parmi les 183 nouveaux Territoires d’industrie du pays. Un programme qui vise à réindustrialiser la France, auquel l’Etat a alloué une enveloppe de 500 millions d’euros pour financer des projets de développement ou d’implantation d’entreprises industrielles dans les territoires.

« A chaque projet, on va réfléchir en fonction de notre territoire. On doit tenir compte de ce qu’on a et faire valoir les compétences de notre territoire. Parce qu’obtenir une usine, avec personne pour mettre dedans, ça ne sert à rien. »

Philippe Novac Vice-président de l’Agglo en charge du Développement économique

Avec une grande nouveauté. « L’Etat a inversé le processus d’accompagnement », se réjouit Valérie Langlois, directrice du Développement économique pour l’Agglo Grand Saint-Dizier, Der et Vallées. « Jusqu’à présent, c’est lui qui orientait les actions sur les territoires. Avec cette deuxième phase, qui s’étend de 2023 à 2027, l’Etat a dit : “On part des réalités territoriales, des besoins des entreprises, pour savoir vers quoi il faut tendre”. »

« Le but, c’est que chacun redéveloppe ce qu’il avait avant »

Une très bonne chose pour Philippe Novac, vice-président de l’Agglo bragarde en charge du Développement économique et de l’Accompagnement des entreprises. « Le but, c’est que chacun redéveloppe ce qu’il avait avant. On a perdu des filières, il faut qu’on les remette en place. Mais il ne faut pas le faire n’importe comment. A chaque projet, on va réfléchir en fonction de notre territoire. On doit tenir compte de ce qu’on a et faire valoir les compétences de notre territoire. Parce qu’obtenir une usine, avec personne pour mettre dedans, ça ne sert à rien. »

Formation, friches, transition écologique…

Par ce programme Territoire d’industrie, l’Etat s’engage donc à soutenir les projets de développement ou d’implantation d’entreprises autour de plusieurs axes : la formation, l’innovation, la transition écologique et la revitalisation des friches industrielles.

Haffner Energy déjà annoncée

Pour le Territoire d’industrie Sud Meuse Nord Haute-Marne, le nom retenu localement, cela pourra se concrétiser par des actions en faveur de l’autonomie énergétique (préservation de la ressource en eau, développement des réseaux de chaleur…), le développement de formations, notamment via l’UIMM avec la création d’un deuxième centre à Bar-le-Duc, ou l’implantation de nouvelles usines, comme la gigafactory d’Haffner Energy, prévue à l’horizon 2026, sur la zone de référence.

« Territoire d’industrie est un vecteur d’accélération »

On parle également de la reconversion de la papeterie de Jeand’Heurs de Lisle-en-Rigault, de la création d’une “Maintenance Academy” à Saint-Dizier, ou encore de la relocalisation de Carbo France sur la zone d’activité Parc’Innov à Bure-Saudron… « Territoire d’industrie est un vecteur d’accélération pour nos quatre territoires. Si on n’avait pas candidaté, nous aurions ralenti le développement de nos entreprises et notre réindustrialisation », constate Valérie Langlois. « Lors de la première phase du programme, Gaming Engineering, une start-up installée à Commercy (Meuse), a pu faire prospérer son projet beaucoup plus vite. »

Un chef d’orchestre indispensable à trouver

Mais cette réussite masque une triste réalité : entre 2019 et 2023, avec un périmètre un peu différent, le Territoire d’industrie haut-marno-meusien n’a quasiment pas pu fonctionner, faute de pilote. Pour cette nouvelle étape, ce chef d’orchestre, toujours pas recruté, reste indispensable, sans quoi notre territoire risque de passer encore une fois à côté d’une belle opportunité de développement économique…

P.-J. P.

pj.prieur@jhm.fr

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