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Immeuble rue Godard-Jeanson, des locataires déjà sur le départ

Rue Godard-Jeanson, les locataires du premier immeuble de Plurial Novilia sont déjà mécontents du bâtiment.

Juste à côté de l’ancien hôpital, rue Godard-Jeanson, le bailleur social Plurial Novilia a entrepris d’importants travaux de construction afin de louer, à terme, 96 appartements dans quatre immeubles dédiés. Livré en août dernier, le premier d’entre eux pose déjà problème. 

Ce vendredi 10 novembre, au petit matin, Benjamin*, 36 ans, nous invite à entrer dans son appartement dans lequel des cartons sont ouverts. Même s’il a réalisé l’état des lieux d’entrée le 6 octobre dernier, il n’est pas en train d’emménager. Il s’apprête plutôt à faire l’inverse : déménager de son T4 et quitter ce nouvel immeuble de Plurial Novilia, livré en août dernier, rue Godard-Jeanson. « Je vous fais pièce par pièce comme ça, vous allez voir », explique le trentenaire, avant de faire le tour du propriétaire, telle l’antithèse d’un agent immobilier prêt à tout pour cacher les défauts du bien qu’il veut louer. 

Des déconvenues et malfaçons en cascade 

Il commence par l’entrée. Sur la droite se trouve un placard dans lequel a été installé un boîtier afin de raccorder sa boxe à la fibre. « Si on la branche, on ne peut pas fermer le placard. » Benjamin nous emmène ensuite dans la cuisine dans laquelle il fait part des problèmes d’agencement qu’il a eu par rapport à l’étroitesse de la pièce. Cela peut paraître plutôt subjectif pour le moment, mais plus la visite avance et plus diverses malfaçons sont perceptibles.

Parmi elles, une plinthe en proie à l’eau, un carrelage de salle de bain cassé rendant visible une fissure parcourant le mur jusqu’au plafond, une porte de chambre trop grande par rapport à son cadre, une ampoule branchée dans un espace inaccessible ou encore des volets ne remplissant pas leur fonction initiale. « Vous voyez là, tout est fermé », précise Benjamin. Pourtant, la luminosité n’a guère diminué et c’est un problème lorsqu’il s’agit de dormir. Enfin, s’il n’y avait que ça.

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Car, en plus, ils se révèlent très bruyants. Au rez-de-chaussée, Laura*, 30 ans, en fait quotidiennement les frais. « Encore ce matin, j’ai été réveillée par un volet parce que le voisin l’avait mal accroché. Il n’était même pas 6 h du mat’ ». Elle aussi songe à partir, comme le montre les cartons empilés dans son salon. « Depuis que j’ai emménagé le 10 septembre, il n’y a pas une semaine sans qu’un ouvrier intervienne parce qu’il y a un problème, notamment au niveau de la plomberie. » Et plus précisément dans sa douche à l’italienne, l’installation défaillante a causé des inondations à plusieurs reprises. Des techniciens ont également dû intervenir pour réparer ses fenêtres ne pouvant s’ouvrir.

Mais ce qui a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase de Laura, c’est une promiscuité sonore et olfactive avec le voisinage. « À cause du bruit des voisins, je n’ai pas fait une nuit complète depuis mon emménagement. J’entends les gens qui passent dans le couloir. Je les entends aussi parler par les VMC. Mais c’est lorsque j’ai senti l’odeur de cannabis dans la cage d’escalier, je me suis dit, c’est bon, ça y est, je pars. »

Parmi les autres défauts de ce nouvel immeuble s’ajoutent les cloques de peintures qui se développent de jour en jour sur le plafond d’Agnès, 69 ans et vivant au premier étage, laissant présager une infiltration, un conduit d’évacuation des eaux usées, déversant des excréments dans le parking ou encore une porte de cage d’escalier qui ne ferme plus…  Que fait leur bailleur ? 

Des « petits réglages » à faire

Contacté par jhm quotidien, Pierre Duvernoy, directeur d’exploitation chez Plurial Novilia, confirme avoir pris connaissance de la plupart des désagréments cités plus haut. « Pour le conduit, c’est un client qui a reculé dedans. On a signé un devis pour qu’il soit réparé et pour pouvoir mettre des arceaux en métal autour. Pour la porte de la cage d’escalier, on l’avait testé, mais on va y retourner, ça doit être le réglage du ferme-porte. En ce qui concerne les volets battants, c’était un choix architectural. C’était pour l’insertion dans le site, car on est quand même à côté d’un bâtiment classé. Après, c’est sûr qu’ils peuvent peut-être faire un peu de bruit », détaille-t-il en feuilletant sa liste de réclamations.

Avant de poursuivre et de conclure. « Souvent, quand on livre des constructions neuves, on a environ la moitié de nos appartements où on a au moins une réclamation dessus. Nos clients pensent que du fait que ça soit neuf, tout doit être parfait, mais ça reste un travail théorique, humain. »

*Les prénoms ont été changés

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