Logement : la CNL vent debout contre la hausse des loyers
Samedi 4 novembre, à la salle jaune du centre socioculturel, l’association de locataires CNL (Confédération nationale du logement) accueillait les administrateurs des CNL de la Haute-Marne pour parler des problèmes rencontrés pour l’année 2023.
Denis Fahy, président de l’association CNL Hamaris, a ouvert la réunion par un petit mot d’accueil avant d’évoquer l’ordre du jour.
Le parc locatif compte environ 6 000 logements gérés par Hamaris, alors que le bailleur Chaumont Habitat dispose de près de 4 000. De nombreux problèmes ont été pointés pour cet exercice : problème sur les systèmes de chauffage, insalubrité ou longueur liée à l’attente de réponse des offices. La non-réalisation des travaux, que les offices ne prennent plus en charge, et qui sont aujourd’hui laissés à la charge des locataires est aussi en hausse. Il a été demandé de redoubler de vigilance pour essayer de rester un relais dans la gestion des problèmes quotidiens des locataires, qui sollicitent de plus la CNL pour faire avancer leur demande auprès des offices.
Les postes de dépenses d’Hamaris sont gérés par appel d’offres. Pour l’année 2024, un problème se pose, puisqu’une seule entreprise s’est manifestée. Des hausses de loyer de 3,5 % entreront en vigueur au 1er janvier 2024. Une déclaration va être transmise par la CNL pour indiquer au bailleur son mécontentement. Les arguments mis en avant sont que les coûts provoqués par le manque d’investissement de l’ensemble des offices ne doivent pas être pris en charge par les locataires qui devront une nouvelle fois voir leur pouvoir d’achat diminuer. Pour la CNL Habitat, lors de réhabilitation des logements le loyer est systématiquement augmenté de 5 %, cette hausse sans plus-value des conditions de logement est incompréhensible.
Au moment des questions diverses, il a été noté que du côté de Chaumont Habitat, des opérateurs de la société Numelians interviennent deux fois par semaine sur site alors qu’ils sont installés toute la semaine chez Hamaris.
Faire front commun
La CNL est vent debout contre la hausse tarifaire des loyers, fixée pour la rentrée 2023 qui est jugée comme « celle de la pénurie et de la précarité ». Les points mis en avant sont ceux de l’inflation « à plus de 5 %, de nombreux ménages s’enfoncent dans la pauvreté, car les salaires stagnent tandis que les loyers augmentent plus vite que les revenus », comme l’indique Denis Fahy, dans le communiqué de l’association transmis mardi 3 octobre durant le congrès de l’Union sociale de l’habitat à Nantes. « Ils sont de plus en plus de locataires à devoir choisir entre se chauffer, manger et payer leur loyer. Ils sont aussi toujours plus à se priver ou à multiplier les impayés de loyers et de charges. 50 % des entrants d’aujourd’hui vivent sous le seuil de pauvreté ou gagnent tout juste le Smic. » En 2023, la mise en location des passoires thermiques F et G a été interdite, cependant, 18 % en France du parc HLM est encore dans ces catégories. « Il s’agit d’accélérer la réhabilitation des bâtiments qui produit moins de gaz à effet de serre et de déchets qu’une démolition. »
La CNL 52 demande aussi « l’abrogation immédiate du dispositif de la loi Molle du 25 mars 2019 dite de “troisième ligne” de quittance qui facture aux locataires les travaux de rénovation et qui peut durer jusqu’à quinze ans après lesdits travaux ». Le communiqué conclut que la CNL souhaite « rouvrir la discussion avec les acteurs sociaux et du logement, et construire avec eux les conditions d’une vraie sécurité sociale des habitants pour 2024. »