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A Joinville, la Grève du chômage, Nouvelle équation sans inconnue

Les responsables de Nouvelle équation et des EBE sont satisfaits de la journée de mardi.

EMPLOI. L’association Nouvelle équation organisait, ce mardi 7 novembre à Joinville, la « Grève du chômage », à l’instar de l’ensemble des territoires zéro chômeur de longue durée au niveau national. Une opération qui a notamment permis de faire connaître les deux entreprises à but d’emploi déjà bien ancrées sur le territoire.

Ramassage de déchets dans différents lieux de la ville ; préparation d’une soupe avec les légumes cultivés par leurs soins ; création d’objets divers en valorisant les déchets collectés… Les activités au programme de la « Grève du chômage » étaient nombreuses, ce mardi 7 novembre à Joinville, dans les murs de l’association Nouvelle équation, place de la Grève, et dans les rues de la commune.

Des animations, un prétexte pour évoquer les actions mises en place dans les territoires zéro chômeur de longue durée (TZCLD). « Chaque territoire est libre de faire son mode de visibilité, on a opté sur la convivialité et sur le fait de maintenir notre lieu de vie propre », indique Sophie Van Der Mensbrugghe, chargée de mission au sein de l’association Nouvelle équation. Joinville est le seul TZCLD de Haute-Marne, dans une région Grand Est qui en compte désormais quatre (Colombey-les-Belles, en Meurthe-et-Moselle ; Thaon-les Vosges et Troyes).

Les Comptoirs et la Caverne

En tout, en France, une centaine de TZCLD actés ou en cours de l’être participaient à cette opération. A Joinville, la communauté de communes du Bassin de Joinville en Champagne est l’organe politique qui porte le dispositif, géré par Nouvelle équation, qui met en lien le public concerné – les chômeurs de longue durée – avec les deux entreprises à but d’emploi (EBE) créées en 2022, les Comptoirs et la Caverne, cette dernière étant une antenne de l’Arit-EBE. « On est là pour accompagner les personnes et voir avec les EBE comment les mettre en emploi », résume Marie-Josée Jobard, présidente de Nouvelle équation.

Les Comptoirs, c’est du maraîchage, des petits travaux divers, une épicerie solidaire, dans l’ancienne école Jean-Mermoz. La Caverne, ce sont les palettes et la recyclerie, actuellement dans l’ancienne caserne et prochainement dans l’ancien Noz. A elles deux, elles représentent 35 CDI. Un chiffre non négligeable dans une commune comme Joinville, qui compte 16 % de chômeurs et affiche un taux de pauvreté de 30 %. « Lorsque l’on voit des personnes très éloignées de l’emploi, qui partent à la banque avec leur CDI pour pouvoir acheter une voiture, c’est une victoire », note Marie-Josée Jobard.

Depuis l’ouverture des EBE, 180 rencontres ont été effectuées à Nouvelle équation, dont 30 % de personnes en situation de handicap. Vingt ont trouvé un emploi direct, 35 sont donc en CDI dans les EBE. « Sophie Van Der Mensbrugghe et Clémentine Delille, conseillère en insertion professionnelle en alternance, les accueillent tous les jours, sauf le vendredi après-midi », rappelle Marie-Josée Jobard, particulièrement satisfaite de l’engouement suscité autour de la journée de mardi. Nous reviendrons sur le volet animations dans une prochaine édition.

N. F.

Le désengagement de l’État inquiète

En 2016 sous la présidence de François Hollande est lancé le dispositif national TZCLD. L’État s’engage alors à accompagner des territoires particulièrement impactés par la pauvreté et le chômage. La prise en charge de l’État est conséquente, à hauteur de 103 % du Smic pour chaque salarié privé d’emploi. Or, le texte a été raboté cette année, pour redescendre à 95 %. « Emmanuel Macron s’est engagé il y a deux ans à maintenir l’aide. On voit qu’entre les paroles et les actes, il y a parfois des différences », déplore Jack Grodard, président des Comptoirs. Sauf que tous les EBE avaient préparé leur plan de financement en conséquence. « Cela met en péril le dispositif, la question est de savoir si on va, à moyen terme, pouvoir poursuivre les embauches », poursuit Jack Grodard. En attendant, avec d’autres soutiens indéfectibles comme ceux d’entreprises locales et de la Codecom, « on continue de mobiliser des personnes privées d’emploi, en faisant ça, on fait du bien », conclut Sophie Van Der Mensbrugghe.

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