Hubert Henno (Nantes) : « Besoin de tous pour tenir le rythme ! »

jhmquotidien : Etes-vous satisfait du début de saison de votre équipe ?

Hubert Henno (entraîneur de Nantes) : « Très satisfait puisque nous sommes invaincus jusqu’à maintenant, après avoir affronté notamment Montpellier et Saint-Nazaire. Et d’autant plus heureux que nous avons déjà commencé à enchaîner les matches, avec le premier tour de coupe d’Europe face à Narbonne. Les résultats sont bons et le groupe tourne bien. »

jhmquotidien : Comment allez-vous gérer justement ces enchaînements de rencontres qui s’accélèrent encore ?

H. H. : « C’est sûr que l’on aura besoin de tout le monde pour tenir ce rythme. Il va falloir faire du “turn over” au sein de notre effectif. Les joueurs devront parfois accepter de ne pas être sur le terrain au coup d’envoi, accepter aussi le fait de ne pas être à 100 % tout le temps. Il est certain que parfois, il nous faudra faire avec un collectif un peu moins en forme, un groupe moins performant dans le jeu. Mais il faudra aussi puiser dans nos énergies et dans nos capacités du moment pour trouver les solutions. C’est aussi intéressant d’observer l’équipe dans ce contexte. »

jhmquotidien : Les joueurs ont coutume de dire qu’ils préfèrent jouer que s’entraîner. Aujourd’hui que vous êtes de l’autre côté de la barrière, approuvez-vous toujours cette affirmation ?

H. H. : « Disputer des matches est très bien. Mais il y a des joueurs qui vont découvrir ce rythme et qui vont devoir s’y adapter. Je suis persuadé que l’on peut travailler aussi les automatismes et les systèmes de jeu pendant les matches. Mais au-delà du manque d’entraînement, c’est surtout la récupération qu’il va falloir gérer. C’est aussi pour cela que j’ai tenu à garder une ossature par rapport à la saison dernière, histoire de conserver certaines connexions et faciliter le travail collectif. »

jhmquotidien : Comment abordez-vous ce match à Chaumont ?

H. H. : « Pour moi, Chaumont est l’équipe la plus complète de ce championnat. On en a l’habitude avec le CVB 52 depuis quelques années, mais je trouve que cette saison, c’est une formation vraiment solide. La tâche sera compliquée chez eux, mais c’est un match toujours excitant à jouer. »

jhm quotidien : En arrivant à Chaumont, pensez-vous déjà aussi aux confrontations européennes qui vont suivre entre les deux formations ?

H. H. : « Chaque match a son histoire, l’issue n’en est que la représentation de la forme du moment. Avant que l’on se retrouve en coupe d’Europe, quatre matches de championnat seront passés, autant dire que la coupe CEV n’est pas la priorité du moment. Ce qui m’embête plus, c’est de devoir affronter de nouveau une équipe française à ce stade de la compétition. Nantes était entré en coupe d’Europe, il y a deux ans, déjà face à une autre formation française. L’an passé, c’était au tour de Narbonne et Sète. Cette fois, ce sont les trois clubs français qui s’affrontent en deux tours. Le hasard, me semble-t-il, fait bien les choses pour les autres équipes de la compétition. C’est peut-être aussi significatif du peu de poids et de crédibilité que le volley français possède au niveau international, à l’image des Belges et des Allemands qui possèdent plus de tickets pour la Ligue des champions que nous. »

Recueillis par L. G.