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Championnats d’Europe : Déjà un tournant pour le Marnavalais Axel Clerget

Axel Clerget est de retour à la compétition, après un Masters manqué au mois d’août, 
pour son premier Euro à la maison. (Photo : IJF)

Axel Clerget dispute, dimanche 5 novembre, les championnats d’Europe, à Montpellier. Après trois médailles en 2023, le Bragard, repêché, nourrit de gros objectifs, malgré un manque de compétition et un tirage difficile.

Le Bragard Axel Clerget, 36 ans, participe, dimanche 5 novembre, aux championnats d’Europe, à Montpellier. Le champion olympique par équipes mixte, à Tokyo, en 2021, ne l’a su que tardivement, après la blessure et le forfait de Maxime Ngayap-Hambou, dans la catégorie des -90 kilos. « C’est mon premier championnat individuel à la maison car j’avais loupé le championnat du monde, en 2011, à Bercy et un autre championnat d’Europe, à Montpellier, en 2014 », explique le judoka nord haut-marnais, qui a hâte de retrouver le public français, qu’il n’a plus vu depuis le 6 février 2022, quand, non préparé, il s’était incliné d’entrée en -100 kg pour sa compétition de reprise d’après Jeux olympiques.

Quasiment deux ans plus tard, à 100 % physiquement désormais, depuis l’opération de sa pubalgie, celui qui a été médaillé une fois dans un Euro – 2e à Varsovie, en 2017 – arrive un petit peu dans l’inconnu dans la Sud de France Aréna qui s’annonce surchauffée. « J’aurais préféré être sélectionné directement, mais j’y suis. Si cela m’a obligé à changer mes plans (il n’a pas été du déplacement au Grand chelem d’Abu Dhabi, du 23 au 26 octobre), disputer un Euro, en France, fait partie des plus grands moment en tant que sportif », poursuit le double médaillé mondial, en 2018 et 2019, qui est en reprise.

Une reprise XXL. « Les athlètes n’aiment en général pas trop reprendre sur une très grosse échéance. Mais j’ai été médaillé au Portugal, sur une coupe d’Europe relevée, après quinze mois d’arrêt. J’ai souvent réussi à monter sur des podiums, même quand je n’étais pas toujours en pleine possession de mes moyens. Je n’ai pas d’inquiétude car j’ai l’habitude du haut niveau », poursuit celui qui avait opté pour un stage à Valence, en Espagne, qui lui fait « beaucoup de bien après la déception de la non-sélection pour l’Euro », pendant que l’équipe de France se préparait en Slovaquie. C’est désormais du passé et le malheur de l’un a fait le bonheur de l’autre. « J’ai souvent été présent à Paris, avec plusieurs médailles. Je sais que le public de Montpellier va me pousser », poursuit le judoka, qui est donc directement qualifié pour le tournoi de Paris, début février 2024.

Au niveau de son état de forme, tous les voyants sont au vert. « J’ai fait deux mois intenses, avec un gros volume de travail depuis août. Je m’entraîne comme lors de mes plus belles années, en 2017 et 2018. J’ai obtenu de bons résultats lors de mon retour cette année. J’ai confiance pour la suite de la saison et j’ai de bons indicateurs. Je vois cette compétition comme une opportunité de m’exprimer. »

Klammert puis le champion du monde au programme

Dans une catégorie où il faudra compter avec Alexis Mathieu, qui sera tête de série, les Bleus sont trois pour un sésame olympique, en août 2024. En -90 kg, le dernier podium tricolore sur un grand championnat a été empoché par Axel Clerget (2019). Cela ne sera pas forcément évident, au vu de la concurrence, avec le champion du monde en titre (Maisuradze), le champion olympique (Bekauri), trois ou quatre anciens champions du monde. « C’est une compétition très relevée, avec une trentaine de judokas. Cela va ressembler aux JO, avec aucun tour facile. C’est une répétition générale », poursuit le Haut-Marnais, qui ne sera pas tête de série (33e à la “ranking list”). En 2016, dans pareille situation, avec une sélection connue au dernier moment, Axel Clerget s’était incliné dès le premier tour, à l’Euro. Un an plus tard, il décrochait sa première grosse médaille à l’international. « Cela a été le déclic », conclut Axel Clerget, deuxième au Autriche, 3e au Portugal et en Grand chelem, à Astana. Une saison déjà réussie, avec trois médailles, ce qu’il est peu parvenu à faire dans sa carrière, où il se montrait en général moins régulier. « Je regrette juste de ne pas avoir eu les meilleurs entre les mains. C’est pour cela que je vais faire un stage au Japon avant le tournoi de Paris. C’est toujours intéressant de se frotter aux meilleurs », conclut Axel Clerget, qui n’a plus été en compétition depuis le mois d’août, avec une élimination prématurée au Masters, en Hongrie.

Début de réponse dimanche, avec un premier tour contre une vieillie connaissance, le Tchèque Klammert (3-2 pour Axel Clerget dans les face-à-face), avant un possible affrontement contre le N°1 mondial et champion du monde en titre, le Géorgien Maisuradze.

Nicolas Chapon

n.chapon@jhm.fr

Tirage au sort et programme

Premier tour
Axel Clerget – David Klammert (Rép. tchèque, 25e mondial)
Deuxième tour
Clerget ou Klammert vs Maisuradze (Géorgie, N°1 mondial)

Début des épreuves à partir de 11 h 30.

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