Comment faire face au diabète
SANTE. L’association Avenir santé Sud-Haute-Marne consacrera son colloque annuel, jeudi 16 novembre, au diabète, l’une des maladies les plus fréquentes et pourtant les plus silencieuses de France.
Les médecins le surnomment « le tueur silencieux ». Tueur, car il est responsable d’environ 34 000 morts par an en France. Silencieux car, dans sa forme majoritaire, il se développe insidieusement sans présenter des symptômes perceptibles clairs pour le patient. Le diabète est, ainsi, l’une des pathologies les plus fréquentes en France. Il peut se manifester sous deux formes. La première, dite « insulino-dépendante », correspond à l’incapacité du pancréas à remplir son office, c’est-à-dire à sécréter l’insuline permettant l’apport du glucose du sang vers les cellules. Ce n’est pas la plus fréquente, et son traitement, bien que lourd (piqûres d’insuline à vie), est connu et efficace.
Le second type de diabète est celui qui peut toucher tout un chacun. Dans cette forme, l’insuline est secrétée de manière suffisante, mais en étant de moins en moins efficace face à un apport de plus en plus important de glucose. Le pancréas s’épuise et, au fil des années, quelques pathologies de complication, en particulier cardiovasculaires, vont se développer. La maladie progresse insidieusement, mais peut être dépistée via la mesure de la glycémie ou par une prise de sang.
En dépit de sa prévalence, le diabète demeure largement méconnu et fait l’objet de peu de campagnes de prévention publique. C’est pourquoi l’association Avenir santé Sud Haute-Marne (ASSHM) a décidé, cette année, d’en faire le thème de son traditionnel colloque annuel, qui se tiendra gratuitement jeudi 16 novembre, à 20 h, au théâtre municipal Michel-Humbert, deux jours, hasard du calendrier, après la Journée mondiale du diabète. « Nous nous sommes engagés à faire un colloque par an, et nous tenons parole. C’est le quatrième, toujours dans le cadre du Contrat local de santé (CLS) porté par le PETR du Pays de Langres », rappelle Mathieu Thiébaut, président de l’ASSHM.
Du diagnostic à la vie avec le diabète
« Nous avons fait le choix de nous orienter vers les pathologies chroniques », précise Brigitte Berthet, membre du conseil d’administration de l’association, qui rappelle au passage les deux objectifs fondamentaux du colloque : informer le grand public sur le parcours de soins et sur la prise en charge de la maladie. D’une durée estimée à deux heures, la soirée verra d’abord le docteur Maxime Brenner, diabétologue au centre hospitalier de Langres, exposer l’histoire, la typologie et les symptomes du diabète.
Accompagné du docteur David Bernard, médecin généraliste à Langres, de Roland Scrive, infirmier en pratique avancée et de Stéphanie Guichard (association ISIS), le médecin reviendra ensuite sur l’ensemble du parcours médical de prise en charge. Par la suite, des patients et des associations parleront de la vie au quotidien avec un diabète. Un temps d’échanges avec le public conclura ensuite le colloque.
N. C.