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Langres : la dynamique du commerce persiste malgré tout

Langres conserve une dynamique commerciale stable avec 7,5 % de taux de vacance commerciale.

Même si tout n’est pas rose, le commerce langrois semble traverser les dernières crises en conservant une dynamique stable et la municipalité compte sur l’installation de grands noms tels que Laurent Petit et Julien Cohen pour asseoir encore plus l’attractivité de la cité lingonne.

Certes la conjoncture n’est pas au beau fixe et l’inflation pèse sur les ménages qui, de fait, regardent à deux fois avant de dépenser. Certes l’ambiance dans les rues du centre-ville n’est pas celle des grands jours et, pour peu qu’il pleuve, le moral vire au gris. Pour autant, le commerce langrois semble traverser, une fois de plus, les différentes crises socio-économiques sans y laisser trop de plumes.

« Malgré la conjoncture, le commerce à Langres se porte bien, je pense. La ville attire toujours de nombreux porteurs de projet et certains sont d’ailleurs en cours de finalisation. Sur l’ensemble de la ville, c’est-à-dire le centre historique, l’avenue Turenne et les zones commerciales, nous affichons seulement 7,5 % de taux de vacance. Cela représente un peu moins de 20 cellules vides et sans projet », annonce Nicolas Fuertes, adjoint chargé du Commerce.

Un chiffre effectivement en dessous de la moyenne nationale qui se situerait plutôt autour de 12,5%, selon un document de la Banque des territoires traitant de la redynamisation commerciale de Petites villes de demain.

2 fermetures sèches et un gros turnover

Pourtant, les Langrois ont pu voir plusieurs rideaux se baisser et ce n’est pas sans inquiéter. « En fait, nous avons recensé, cette année, onze ouvertures et neuf fermetures de commerces, dont deux sèches, c’est-à-dire, sans repreneur potentiel : La Maison des fromages (qui fait également partie des onze ouvertures) et Minute papillon », détaille l’élu. Et d’ajouter : « Il est également à noter que les cellules fermées depuis plusieurs années ont fini par trouver preneur, à l’image de l’installation d’Emmaüs, et c’est plutôt encourageant. »

Dans la rue Jean-Roussat, l’installation de la boutique Emmaüs a augmenté la fréquentation.

Céline Dessain, conseillère déléguée au commerce, note quant à elle plusieurs reprises qui sont soit en cours soit actées : « L’ancienne boutique Camaïeu va se transformer d’ici la fin de l’année et proposer un bar à vin et tables d’hôtes ; la boulangerie Gallien et le Crousti’chaud sont aussi repris, tout comme le bar-restaurant La Crémaillère. Le Vival, actuellement en liquidation judiciaire, a déjà plusieurs propositions qui sont en cours d’étude tout comme le Traiteur du Moge. A cela il faut ajouter beaucoup de changements de propriétaires, principalement pour les restaurants à l’image de la Villa Vauban rachetée par Laurent Petit. »

Un nom qui met des étoiles dans les yeux des élus, tout comme celui de Julien Cohen qui doit installer aux Annonciades sa Maison des antiquaires. « La force de Langres est d’avoir de vrais commerces de proximité avec une grosse majorité d’indépendants. L’arrivée de Laurent Petit et Julien Cohen devrait attirer une nouvelle clientèle mais aussi de nouveaux investisseurs », concluent les deux élus.

Le point noir : la zone du Sabinus

Reste que si le commerce de centre-ville tout comme sur les zones commerciales des Tuileries ou des Franchises s’en sortent, il n’en va pas de même pour celle du Sabinus. Si toute la partie nord, la plus visible, reste bien fréquentée, l’autre se réduit comme peau de chagrin. Le déménagement annoncé de Noz va vider une nouvelle cellule et il ne restera que le magasin de pêche et une salle de sport.

Une partie de la zone commerciale du Sabinus reste le point noir avec des cellules qui restent vides.

« C’est vraiment le secteur le plus problématique. Nous sommes allés au Salon des Franchisés pour démarcher, mais nous sommes confrontés à deux problèmes : la taille des cellules n’est pas assez grande et la proximité de Dijon ne joue pas en notre faveur dans ce cadre-là », explique Céline Dessain, conseillère déléguée au Commerce. « Le problème vient également du manque de visibilité des enseignes depuis la route. A la construction de la zone, l’architecte des Bâtiments de France avait exigé cette configuration, mais on voit, aujourd’hui, que cela ne joue pas en faveur des activités qui veulent s’y installer », ajoute Nicolas Fuertes.

Patricia Charmelot

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