Insertion : à la découverte des salariés de T2I

Emploi. Mardi 31 octobre, pour conclure le mois de l’insertion, une visite était organisée dans les locaux de T2I. Un temps fort pour mettre en avant la trentaine de salariés actuellement présents dans cette structure, issus de parcours différents et qui aspirent à retrouver un emploi pérenne.

Octobre et son mois de l’insertion se sont officiellement refermés. Pour finir en beauté, une visite guidée de Tremplin Insertion Industrie (alias T2I, entreprise d’insertion sous la coupe de Tremplin 52) était organisée, en présence de nombreux acteurs. « L’objectif de la structure a toujours été de propulser les gens sans emploi vers les entreprises », rappelle François Robin, président du groupe Tremplin. Présent également, le vice-président Benoît Deboos connaît particulièrement bien cette structure, dont la création est intimement liée à Yanmar, entreprise de laquelle il a été le DG.

Partenariats

C’est en 2007 que le site de T2I a ouvert à Villiers-en-Lieu (à la lisière de Saint-Dizier). « Nous avons débuté avec quatre, cinq personnes. Aujourd’hui, nous sommes à 30 salariés et nous pouvons monter jusqu’à 40 pendant les saisons de Miko », chiffre Jean-Emmanuel Millot, le directeur des lieux.

Le fabricant de glaces est l’un des quatre partenaires phares de la structure d’insertion. Comme Yanmar, dont la sous-traitance de flexibles demeure l’activité majeure à T2I. En parallèle, plusieurs salariés de la structure travaillent directement sur le site du fabricant de mini-pelles. Même concept pour six salariés, qui œuvrent sur le site EIV SNCF (nous y reviendrons). Enfin, DOM-Metalux propose un atelier de serrurerie directement dans les locaux de la structure villaraise, où Steven est à pied d’œuvre.

Variété

A l’image de ce dernier, les profils des salariés de T2I rencontrés ce 31 octobre, sont très variés. A tour de rôle, ou suite aux questions du sous-préfet de Saint-Dizier Laurent Guillemot, ils ont raconté leur histoire. Alexandra a « travaillé 4 ans dans un fast-food ». Léo était en licence, « mais je n’ai pas trouvé d’alternance ». Maël cherchait « une première approche du monde du travail ». Sylvie a 60 ans, et voulait « trouver une activité avant ma retraite »… Le point de départ de ces parcours émane d’un prescripteur ; des classiques comme Pôle emploi, aux plus récents comme « les structures d’hébergement par exemple. Il en existe une vingtaine aujourd’hui », souligne Emmanuelle Renaud, directrice adjointe de la DDETSPP52*.

Selon le cadre en vigueur, les salariés en insertion peuvent rester entre 6 et 24 mois. « Le taux de sortie positive est de l’ordre de 70 %, et nous avons déjà eu 90 % », souligne Jean-Emmanuel Millot. Et pas uniquement auprès des partenaires de T2I. « Moi, tout ce que j’aimerais, c’est juste retrouver un emploi pérenne », conclut Isabelle, l’une des salariés.

*Direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations.

Louis Vanthournout

l.vanthournout@jhm.fr

Des travaux à venir

Avant que le site villarais ne devienne T2I à l’automne 2007, les bâtiments appartenaient autrefois à la Fmac. L’entreprise qui fabriquait des pièces automobiles, avait fermé ses portes quelques mois auparavant. Plus de 1 800 m² de locaux qui commencent à devenir désuets. Ainsi, « le bâtiment fera l’objet d’une grande réfection au début de l’année 2024. Tout en sachant que nous poursuivrons nos activités actuelles », confiait Jean-Emmanuel Millot en amont de la visite. Un chantier de grande ampleur estimé à « 500 000 € », qui permettra de répondre à toutes les normes, notamment énergétiques, avec un point important sur la sécurité : « Ça a beau être de l’insertion, ici, on ne fait pas de différence avec d’autres salariés », insiste François Robin.