Eco-Hebdo : réparer, une nécessité
Il est des signes qui ne trompent pas. La réparation est en train de devenir un passage obligé vers la sobriété, un terme en vogue. Consommer, puis jeter devient ringard. Les Journées nationales de la réparation qui se sont tenues du 20 au 23 octobre témoignent de ce revirement. Tous les secteurs sont concernés : chaussures, vêtements, électroménager, automobile, matériel audiovisuel, etc.
Le jeu en vaut la chandelle. L’Observatoire de l’Europe nous révèle que 700 000 tonnes de vêtements sont jetées chaque année en France. Il suffit d’une fermeture défaillante ou d’une couture abîmée pour sceller le sort d’un pantalon ou d’une veste. Pour mettre fin à ce gâchis, le gouvernement a prévu des primes à la réparation.
Le plan vélo, doté de 250 millions d’euros cette année, prévoit une prime de 50 euros pour réduire le coût de la réparation. Une affaire qui roule, si l’on ose dire. Des bicyclettes reléguées au fond du garage ont retrouvé une seconde vie.
Pour éviter les effets d’aubaine, les réparations doivent être effectuées par des réparateurs agréés qui peuvent être des indépendants ou des SAV fabricants ou distributeurs, disposant du label QualiRépar. Il suffit d’aller sur Internet pour en avoir la liste.
Cet engouement nouveau pour la réparation n’est pas dû seulement aux exigences d’une saine gestion des budgets de Monsieur ou de Madame Tout-le-Monde. Il y a aussi la prise de conscience qu’en amont les matières premières se raréfient. C’est le cas du cuivre, essentiel en électricité. Les vols en témoignent. Réparer devient une ardente obligation. C’est bon pour le porte-monnaie. C’est bon pour la planète.
Patrice Chabanet