Octobre rose se termine : tous les voyants sont au vert
SOLIDARITÉ. A Saint-Dizier, le mois d’Octobre et son opération rose se referment après la marche de 4 kilomètres et ses ateliers proposés en parallèle. Un exemple des nombreux temps forts qui ont permis de récolter des dons pour servir à la recherche et à la concrétisation de projets locaux.
Samedi 28 octobre, les gilets roses étaient de sortie en Bragardie. A l’occasion du marché matinal, où le Rotary Club, les sapeurs-pompiers de Haute-Marne ou l’Accueil des villes françaises avaient un petit stand, sous le parvis. L’opportunité de discuter d’Octobre rose, du cancer du sein, du dépistage, avec les nombreux passants. Sous la houlette de la CPTS, la reproduction d’une poitrine incitait les curieux à la toucher, pour sentir des choses « anormales », en plus de certains indices : téton creusé, parties dures, peau d’orange…
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C’est au même endroit que, en début d’après-midi, environ 120 personnes se sont élancées pour la marche rose orchestrée par l’Association de soutiens aux opéré(e)s du sein et le Rotary. Au programme, une boucle de 4 km autour du canal et de la Marne, avant de revenir aux Halles. L’après-midi se voulait musical, avec une chorale temporaire formée par les participants. « Gare du nord en novembre, les cheveux en pagaille. » Le docteur François Tryhoen, responsable de l’Association de soutien aux opéré(e)s du sein, donne le « la » sur les paroles de la chanson « Et bam », de Mentissa, avant l’hymne officiel d’Octobre rose « Fais ta palpation », sur l’air du groupe Trois cafés gourmands. Avec une personnalisation à la fin : « Merci à toi François, on est là grâce à toi ». « Ce n’est pas moi qui l’ait ajouté », assure l’intéressé en rigolant. De la musique toujours, cette fois grâce aux sonneurs des Échos du Vallage de Mussey-sur-Marne, venus apporter leur soutien à leur façon. Le petit concert débutera au retour des marcheurs.
Richesse
Officiellement, l’ultime temps fort en lien avec Octobre rose à Saint-Dizier, était la soirée aqua rose, lundi 30 octobre, à la Presqu’île, en faveur de l’association Champ’ Dragon Ladies. Le mois de sensibilisation au dépistage du cancer du sein avait démarré en fanfare dès le 30 septembre, sur la place de l’Hôtel de ville, par des concerts et des animations en lien avec la braderie d’automne des commerçants. Les défis sportifs en tout genre se sont enchaînés au fil du mois – y compris dans les communes alentours – sans oublier les projets personnels dont nous avons fait l’écho, comme le groupe de cyclistes ou le Raid des Alizés de la Team bragarde à venir. A noter également les ventes d’objets roses, financés par le CCAS de Saint-Dizier.
Les dons redistribués en faveur de la Ligue contre le cancer et de l’Association de soutien aux opéré(e)s du sein, permettront de financer la recherche pour les premiers, et pour les seconds de concrétiser la création d’une salle de sports exclusivement pour les patients atteints d’un cancer. Le temps de tout « récupérer petit à petit », dixit le docteur Tryhoen, les montants seront dévoilés prochainement.
Louis Vanthournout
Une sensibilisation qui fonctionne
« Je ne participe pas aux animations en toute honnêteté. Mais en revanche, je trouve ça très bien tout ce qui est proposé. Au moins, on parle beaucoup d’Octobre rose et de ses enjeux », souligne un chef d’entreprise local.
Même cas de figure avec un groupe de jeunes, âgés d’une vingtaine d’années, que nous croisons après les animations d’Halloween. Trois hommes. « Ce n’est pas facile de se sentir impliqués quand on n’est pas directement touchés. On sait ce que c’est Octobre rose et pourquoi ça existe, on nous en parlait déjà au collège, c’est le plus important je dirais », témoigne Yanis. « Ça manque un peu d’activités pour nous, les jeunes. Parce que les marches… Au Vert-Bois, il ne se passe rien pour Octobre rose, c’est dommage. Mais au moins, on connaît », ajoute l’un de ses amis.
Ultime point de vue, avec Léa, bientôt la trentaine. « Les activités d’Octobre rose ? Je n’y participe jamais, je profite de mon week-end autrement. Mais grâce à ça, je me suis déjà fait dépister par le passé quand j’avais un doute. Si on n’en parlait pas souvent, je n’aurais pas fait la démarche je pense. »