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Place Diderot : “Notre parti c’est Langres” fustige le passéisme

Les élus de “Notre parti c’est Langres” demeurent plus que dubitatifs sur le futur chantier, en 2024, de la place Diderot.

Le groupe d’opposition “Notre parti c’est Langres” ne désarme pas devant le projet de réaménagement de la place Diderot. « Vision passéiste du tout-voiture, gâchis financier, aberrations techniques… ». Aux yeux du groupe de Sophie Delong, le compte n’y est pas.

« On repasse d’un espace de liberté à un espace de contraintes, aussi bien pour les usagers que pour les commerçants ». Pour Sophie Delong, c’est une « catastrophe » qui se profile, en 2024, avec le projet de réhabilitation et de réaménagement de la place Diderot, qui continue d’agiter les remous de la vie politique langroise. Et se transforme en véritable saga de l’année. Pour la cheffe de file du groupe d’opposition “Notre parti, c’est Langres”, le compte n’y est pas, moins que jamais.

Elle le maintient, le plan prévu par la municipalité — désormais disponible en détails sur le permis d’aménager arrêté (lire par ailleurs) — est passéiste : « La voiture-reine, comme dans les années 60, c’est cela le projet de la majorité. C’est un choix politique. On rétrograde la zone de rencontre, et c’est un retour en arrière dommageable pour la ville, à rebours de tout ce qui est pratiqué par ailleurs ». La bande de circulation automobile en béton désactivé armé demeure le point bloquant majeur, aux yeux du groupe d’opposition, qui s’interroge, de plus, sur le mauvais signal envoyé à des touristes aspirant particulièrement aux modes de circulation doux.

Le choix du béton désactivé en question

Sur le plan technique, « Notre parti c’est Langres » s’interroge sur deux aspects. Le premier est la conformité aux espaces de zones de rencontre et aux préconisations de l’Architecte des bâtiments de France (ABF). « Quand on arrive depuis la rue Diderot sur la place, on ne verra pas d’horizon vers la statut ,et on découvrira surtout un ensemble hétérogène. On passe des pavés de différentes sortes au béton désactivé… Il y aura au moins quatre ou cinq revêtements différents », avance Jean-Jacques Franc.

L’avis est partagé par son colistier, Jean-Pierre Cardinal, par ailleurs très réservé sur le choix du béton désactivé, tant pour la bande de roulement automobile que pour le circuit piétonnier dit « marchand » (si c’est le choix retenu in fine, une variante en assimilé pierre de langres figurant parmi les possibilités avancées par le permis d’aménager) : « Le béton désactivé vieillit très mal. Sachant que le grave ciment en-dessous est très atteint, je crains qu’il ne faille à nouveau mener des travaux d’ici dix ou quinze ans… ». En principe, toutefois, selon la Ville, des opérations doivent bel et bien être menées sur le grave ciment.

Une concertation défaillante autour de la place Diderot

Pour le groupe d’opposition, le meilleur choix, de surcroît moins impactant pour les commerçants en réduisant la durée des travaux, serait de se contenter de la réparation des pavés endommagés, sans changer la configuration de la place actuelle (les remplacements des joints de dilatation seront toutefois chronophages).

Le permis d’aménager de la place Diderot prévoit le détail des opérations prévues.

Sophie Delong souhaite, en ce sens, la mise en place d’une véritable concertation. Plusieurs réunions avec des commerçants ont déjà été menées par la municipalité, mais elle y voit une démarche peu pro-active et non-respectueuse des institutions déjà en place : « Le projet n’a pas été soumis à la Commission locale du site patrimonial remarquable, l’instance de concertation prévue par la loi, ni d’ailleurs à la commission accessibilité, qui ne s’est jamais réunie non plus car elle n’est même pas constituée ».

N. C.

n.corte@jhm.fr

Le permis d’aménager en détails

Le permis d’aménager, signé par le maire Anne Cardinal en août dernier, révèle plus précisément les choix retenus par la municipalité pour l’architecture de la nouvelle place Diderot. La bande de roulement automobile sera bien en béton désactivé armé, avec, une ligne de pavés en grès. Ces pavés se retrouveront par ailleurs, de part et d’autres de la chaussé, soit conservés si non-abîmés, soit reposés.

Un « parcours marchand », enfin, sera mis en place devant les magasins, à destination des piétons. Il sera, en principe, en béton désactivé ou en assimilé pierre de langres (variante possible). Les réparations structurelles sur le grave ciment endommagé doivent être réalisées dans le cadre des travaux d’aménagement de la bande de roulement. Le chantier est prévu sur deux phases (de janvier à juin 2024, puis de mi-septembre à début décembre).

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