Coupe de France féminine (finale régionale) : les Marnavalaises prêtes pour l’exploit ?
Christophe Legros, le coach des féminines de Marnaval depuis cette saison, le reconnaît. Alors que ses filles s’apprêtent à affronter Troyes, pensionnaire de D3, ce dimanche 29 octobre, à 12 h, au stade des Aciéries, pour le compte de la finale régionale de la coupe de France, « il y a un peu d’engouement. » Normal. C’est la première fois que les Marnavalaises qui, il y a deux ans, évoluaient en District à 8, sont au 4e tour de la coupe de France. Vous ajoutez que les filles de Christophe Legros vont affronter une équipe nationale et cela pose le décor.
« Après Bastia, club de Ligue 2, pour les garçons en coupe de France la saison dernière, c’est au tour des filles de jouer une équipe nationale », déclare fièrement l’entraîneur des Marnavalaises. Il peut. Car, comme il l’explique, « le groupe vit tellement bien qu’elles se donnent l’opportunité d’affronter “l’ogre”, de ce tour de coupe. Cela met en lumière le travail fait avec cette équipe et le club dans son ensemble. »
Des Marnavalaises qui, après quatre matches et autant de victoires, sont leaders de Régional 2, à égalité de points avec des équipes comme Sedan ou le Stade de Reims. C’est d’autant plus remarquable que Christophe Legros travaille deux fois par semaine « avec un groupe qui n’est jamais au complet, parce que certaines sont mamans, travaillent ou sont étudiantes. »
« J’ai la même rigueur qu’avec les garçons »
Mais lorsqu’elles sont présentes, cela bosse dur, car Christophe Legros « est exigeant. J’ai la même rigueur qu’avec les garçons. » Et a surtout « la même envie. » Et d’ajouter : « Je me suis pris au jeu. Je prends énormément de plaisir, car c’est un groupe qui a soif d’apprendre, très déterminé, avec 100 % d’investissement. L’état d’esprit est différent de ce que j’ai connu. » En face, il y a une équipe troyenne promue en D3, “lanterne rouge” de sa poule, avec cinq défaites en autant de matches, dont la semaine dernière, à domicile, face à Bourges (3-5). L’entraîneur, Karim Grimet, originaire de Joinville, dispose d’un groupe très jeune. « Les Troyennes ont entre quatre et cinq entraînements par semaine et, même en travaillant énormément, c’est dur », déclare Christophe Legros qui, contrairement aux Auboises, dispose « d’un effectif très réduit de dix-sept joueuses ». Et pour cause, Lucie Trinque et Claire Viard, deux attaquantes, sont blessées à un genou.
Des Marnavalaises solides défensivement
Mais le coach marnavalais sait qu’il peut compter sur ses cadres, notamment dans le secteur défensif. Si les Marnavalaises, en championnat, n’ont encaissé que deux buts, c’est parce que Christophe Legros a des joueuses expérimentées, comme Pauline Jacquet, passée par Nancy, Eden Caye, qui a joué à Nancy, au Stade de Reims et à Troyes, ou encore Julie Rampant, ex-joueuse de Nancy et de Saint-Memmie.
Cette solidité défensive sera-t-elle suffisante pour faire un exploit ? Ce qui est certain, c’est que les Marnavalaises n’ont rien à perdre !
Yves Tainturier
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