Nuisances de l’usine Yanmar : des avancées à petits pas

Les riverains de l’usine Yanmar ne désarment pas. Mercredi 25 octobre, une nouvelle réunion avait lieu en mairie pour évoquer les nuisances sonores qui, malgré de récents travaux réalisés par l’entreprise, gâchent toujours la vie des voisins.

Les riverains de l’usine Yanmar sont encore une fois restés sur leur faim. Mercredi 25 octobre, ils avaient de nouveau rendez-vous en mairie, avec la direction de l’entreprise, les services de la Ville et de la sous-préfecture. Objectif : revenir sur les travaux réalisés par l’usine de mini-pelles durant l’été, afin de réduire les nuisances, notamment sonores, pour les riverains. Des silencieux ont ainsi été installés pour limiter les bruits des souffleries.

« Que monsieur le directeur de Yanmar installe les bennes sous les fenêtres de son bureau. Il entendra le bruit que ça fait ! »

« Nous sommes conscients des investissements réalisés par Yanmar », explique Jean-Luc Bouzon, au nom des riverains. « Mais les avis sont “nuancés”. Pour certains, les travaux effectués ont permis une diminution du bruit de cette soufflerie, mais tous font remarquer que cette diminution est inégale selon le moment de la journée : rien n’a changé le matin de bonne heure et le soir. » Et pour les maisons situées en face de la soufflerie, rien n’aurait changé, toujours selon les dires des riverains.

Une nouvelle mesure de bruit doit être effectuée courant janvier par la Dreal, pour vérifier les effets des travaux. La première étude avait relevé un dépassement des seuils autorisés à certaines heures de la journée. Les riverains, qui avaient contesté la méthode de cette première étude, ont cette fois demandé à ce que des capteurs soient installés sur leur maison.

Des horaires fixes pour les bennes à ferraille de Yanmar ?

Si la direction de l’entreprise a accepté des travaux sur les souffleries, elle refuse toujours de déplacer les bennes à ferraille, autre source importante de nuisances sonores. « Que monsieur le directeur de Yanmar installe les bennes sous les fenêtres de son bureau. Il entendra le bruit que ça fait ! », lance Jean-Luc Bouzon. La direction a tout de même proposé une solution aux riverains sur ce point : établir des horaires de vidage des bennes, trois fois par jour. Insuffisant pour les voisins, qui estiment toujours que « ces bennes n’ont rien à faire à dix mètres de [leurs] maisons ».

Sur l’ouverture des portes du bâtiment, notamment durant l’été, qui laisse échapper tous les bruits de l’intérieur de l’atelier, la direction de Yanmar est restée ferme : pas question de laisser ces portes fermées 24 h sur 24, comme le demandent les riverains. Quant aux chariots élévateurs et leur bip de recul incessant, les riverains attendent des réponses de la part de l’entreprise, afin d’améliorer la situation.

Et ensuite ?

Une seconde réunion doit avoir lieu avec un conciliateur de justice, le mardi 31 octobre. Une nouvelle réunion est également programmée en mairie, au printemps prochain. Il y sera certainement question des résultats des mesures de bruit de la Dreal. En attendant, les riverains soulignent leur « attachement au développement de l’emploi à Saint-Dizier, dont Yanmar est un des piliers. Mais nous sommes tout autant attachés à notre cadre de vie, à notre bien-être et à notre santé », conclut Jean-Luc Bouzon, qui rappelle : « Ce ne sont pas nos maisons qui se sont rapprochées de l’usine, mais l’inverse ! »

P.-J. P.

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