Quand Chaumont était la vitrine de l’industrie haut-marnaise
Le prochain ouvrage de l’historien Samuel Mourin paraîtra début 2024. Actuellement en souscription auprès de l’agence Ippac, il apporte son lot de révélations sur l’Exposition industrielle de 1865.
Une exposition industrielle départementale repose, à son échelle, sur le même principe qu’une Exposition universelle : montrer le savoir-faire d’un territoire. La Haute-Marne n’a pas dérogé à la règle, et durant le Second Empire, elle a organisé de tels événements, d’abord à Saint-Dizier, puis à Chaumont. C’est sur cette manifestation d’ampleur, tenue en 1865, que s’est penché le néo-Breton Samuel Mourin, resté très attaché à cette Haute-Marne où il a travaillé (aux Archives départementales) : l’exposition a duré près de trois mois, et accueilli environ 1 200 exposants !
« J’ai commencé à travailler en 2013 sur les expositions artistiques de Haute-Marne, explique l’historien. Mais auparavant, il y avait des volets artistiques dans des expositions industrielles ou agricoles. » De fil en aiguille, Samuel Mourin s’est donc particulièrement intéressé au rendez-vous de 1865 à Chaumont, organisé par la Société d’horticulture de la Haute-Marne « première du nom ». Il lui a déjà consacré une conférence. Et aujourd’hui un ouvrage à paraître début 2024 dans la collection A la Une de l’agence Ippac (lire l’encadré).
L’industrie en premier
Au même titre que Dijon en 1858, ou Troyes et Saint-Dizier en 1860, « l’exposition de Chaumont se veut de rayonnement national », explique l’historien. Métallurgie, ganterie, coutellerie : en cette période de développement économique, « de décentralisation économique promue par l’empereur Napoléon III », la Haute-Marne se positionne alors bel et bien comme un département industriel. « Le terme industriel vient en premier, il éclipse les mots agriculture et horticulture », souligne Samuel Mourin. « L’exposition se tient à Chaumont, mais il s’agit bien d’une vitrine haut-marnaise, avec notamment les productions du Nord du département », insiste Aurélien Boillot, qui accompagne le projet éditorial.
Photographies
Illustrée par des reproductions de photographies d’époque – celles du fonds Barotte, celles du fameux constructeur de pavillons Belloir, celles du Langrois Victor Petit -, l’étude de Samuel Mourin rappelle l’historique de la société organisatrice, la raison du choix de Chaumont, la description du site d’exposition, la tenue des fêtes annexes (théâtre, jeux d’eau, concours). Et elle explique surtout en quoi cette manifestation a changé le visage de Chaumont, notamment en terme de voirie. A ce jour, ses témoignages les plus visibles sont la fontaine et la statue qui ornent le square du Boulingrin. Mais pas seulement.
L. F.
En souscription
« L’Exposition de Chaumont. 1865. Une vitrine haut-marnaise » paraîtra début 2024 dans la collection A la Une. Pour la maison d’édition Ippac, cet ouvrage se présente comme la première pierre d’une série consacrée à l’histoire de Chaumont, en attendant par exemple un volume sur la ganterie Tréfousse. Tous renseignements sur la souscription auprès de l’agence de communication Ippac, 63-65, rue Victoire-de-la-Marne, 52000 Chaumont. Courriel : info@ippac.fr