Hommage à Dominique Bernard : « Sa mort ne nous fera pas reculer ! »
La municipalité avait donné rendez-vous à la population langroise lundi 16 octobre, à 19 h, sur la place de l’Hôtel-de-Ville pour rendre un hommage à Dominique Bernard, professeur de lettres assassiné à Arras le 13 octobre dernier.
Plus de 70 personnes étaient présentes lundi 16 octobre à l’hôtel de Ville de Langres. Face à eux, en rang serré, des élus locaux, départementaux et les représentants de l’Etat étaient présents autour du maire, Anne Cardinal. Unis pour « rendre hommage à Dominique. Bernard, professeur lâchement assassiné vendredi 13 octobre à Arras, trois ans après Samuel Paty (…) et témoigner de notre indignation, face à ce crime odieux et pour affirmer notre attachement aux valeurs que représentait et transmettait Dominique Bernard », a déclaré le maire.
Un discours qu’Anne Cardinal a souhaité court : « Je parlerai peu car le moment est au recueillement et au silence. Face à l’innommable, à l’indicible, les mots ne sont jamais simples à trouver et surtout ils doivent être pesés. »
Elle a ensuite laissé la parole à Nicolas Fuertes, élu et enseignant, qui a lu une lettre écrite par un collègue enseignant au lycée Diderot. Une lettre qui a réaffirmé toute l’émotion suscitée par cet assassinat qui a également fait trois blessés parmi la communauté éducative.
« Dans un monde traversé par des conflits religieux, la France s’honore en effet d’être libérée de toute religion d’État depuis 1905. À travers la laïcité à laquelle nous sommes attachés, et que nous enseignons, la croyance religieuse est une affaire privée qui relève de la conscience individuelle ; chaque individu a la liberté et le droit de croire ou de ne pas croire, sans recevoir de pression extérieure. (…) Dominique Bernard est mort par solidarité pour défendre nos libertés. Il est mort pour la République. (…) Sa mort est une atteinte à nos valeurs les plus fondamentales. Mais sa mort ne nous fera pas reculer ! Nous continuerons à défendre la laïcité et le pluralisme, ainsi que la liberté d’expression et l’amitié entre les peuples. »
Après une minute de silence, « La Marseillaise » a résonné sur le parvis de la mairie, reprise par les personnes venues témoigner de leur soutien à la famille de Dominique Bernard et ses collègues blessés, comme partout dans le département ou en France.