Les Haut-Marnais d’Amsterdam
En détournant quelque peu les paroles de la célèbre chanson de Jacques Brel, “Amsterdam”, nous pourrions écrire : « sur les routes d’Amsterdam, y’a des Haut-Marnais qui courent, les rêvent qui les hantent, sur les routes d’Amsterdam », un certain dimanche 15 octobre, lors du marathon et du semi-marathon.
Des rêves que les Haut-Marnais Frédéric Walczak, Emmanuel Roy et Kévin Henry ont réalisé, récompensant leur investissement, comme l’explique leur entraîneur, Fabrice Guyot. « C’est une préparation de douze semaines, avec beaucoup de contraintes, une vie de famille à gérer, des séances de 2 h 30, le matin, le soir… » Mais le travail a payé !
« Un bon retour sur investissement »
Et pour Frédéric Walczak, ce n’était pas gagné d’avance, comme il l’explique. « Depuis 2019, je galère avec les chronos, les sensations et les blessures ». Dont celle dont il a été victime peu de temps avant de prendre le départ du marathon d’Amsterdam. « J’ai eu une grosse alerte avec le moyen fessier et une belle panique ! » Résultat : un repos forcé et, au bout de quinze jours, plus de douleurs. Heureusement, car comme le relate Frédéric Walczak, « il faut être à 150 % au départ. Cela s’est joué à la montre. » Et d’ajouter : « j’ai couru de façon raisonnable et lucide. » Et de façon régulière, comme l’explique son entraîneur, Fabrice Guyot. « Il a fait 34’49’’ au 10e kilomètre et 1 h 14’08 au semi, ce qui est bien. » A l’arrivée, sur plus de 16 000 partants, le Haut-Marnais termine 91e avec un chrono de 2 h 28’35’’. « Il bat son record personnel de plus d’une minute », note Fabrice Guyot. « Il se bonifie en vieillissant ! » « Je suis content de moi », ajoute Frédéric Walczak. Et de conclure : « c’est un bon retour sur investissement. »
Satisfait, Emmanuel Roy l’est également. Il peut car lui aussi a battu son record personnel de plus de trois minutes !
« J’ai été régulier tout le long »
A Amsterdam, il a bouclé la distance en 2 h 36’04’’ en 181e position. « C’est une grosse satisfaction et la récompense sur travail cet été sur piste, avec des 1 500 m, de la vitesse et le travail d’aérobie », explique Fabrice Guyot. Un entraîneur d’autant plus content que « Manu a trois enfants en bas âge, il fallait donc adapter les séances. Pendant deux, trois semaines, il a fait des séances avec moins de 100 kilomètres, alors que les tous meilleurs font 300 kilomètres par semaine ! »
La prestation d’Emmanuel Roy en est que plus belle. « J’ai été régulier tout le long, malgré de la pluie et du vent aux alentours du 25e kilomètre. Je suis très content. C’est la course rêvée pour moi. C’est grâce à Fabrice (Guyot) si on est à ce niveau-là. Il donne de son temps pour nous. La plus grosse récompense, pour lui, c’est de tout donner. »
C’est exactement ce qu’a fait Kévin Henry, sur le semi-marathon, avec un chrono de 1 h 11’42’’ et une 32e place à la clé sur plus de 15 000 participants. Auteur « d’une super saison estivale, avec 3’57’’ sur 1 500 m et 1’55’08’’ sur 800 m », Kévin Henry a bouclé les dix premiers kilomètres en 34’11’’. C’est d’autant plus remarquable que lors de la Corrida du jhm, il avait fait 33’45’’. Cette fois, il avait encore des efforts à fournir… « J’ai eu un petit creux au 18-19e kilomètre », relate le Haut-Marnais. « J’ai réussi à me relancer pour finir dans les temps souhaités. C’est grâce à Fabrice (Guyot) et au groupe. Cela aide, cela vous pousse vers le haut. » Avec les résultats qui suivent !
Yves Tainturier