Des Haut-Marnais parmi les victimes de l’Occupation en Dordogne
C’est un travail monumental qu’a réalisé l’historien Bernard Reviriego : recueillir les informations et rédiger près de 1 200 notices biographiques consacrées à des hommes et des femmes fusillés et morts au combat en Dordogne entre 1940 et 1944. Parmi eux, des Haut-Marnais.
Archiviste de formation et de métier (il est conservateur en chef du patrimoine), Bernard Reviriego, qui réside en Dordogne, a entrepris depuis un quart de siècle un colossal travail de recensement, de recueil d’informations et de présentation des parcours des victimes de l’Occupation dans son département. Il a ainsi déjà fait paraître en 2003 une étude remarquable et remarquée sur les déportés, parmi lesquels 900 juifs. En cette rentrée 2023, grâce au soutien d’un éditeur périgourdin, Jacky Tronel, il propose un monumental travail consacré aux fusillés et morts au combat, entre 1940 et 1944, fruit de « cinq années de recherches non-stop », précise l’auteur, aujourd’hui retraité. Collaborateur du dictionnaire Maitron des fusillés, l’historien a mis un soin tout particulier, dans cet ouvrage de 656 pages illustrées, à mentionner les nombreuses sources consultées, pour que son travail soit « un outil », à destination des familles qui veulent en savoir plus sur leur parent comme des chercheurs.
Des inconnus identifiés
« Fusillés et morts au combat en Dordogne » présente près de 1 200 parcours, y compris ceux des victimes des bombardements alliés ou les aviateurs de la RAF morts sur le sol de Dordogne. Une des satisfactions de Bernard Reviriego, c’est d’avoir pu mettre des noms sur « sept ou huit victimes qui étaient jusqu’à ce jour inconnues ». En amont des notices, il a réservé une centaine de pages au rappel du contexte des opérations de répression, dans un département meurtri par de nombreux massacres (Mouleydier, Brantôme, etc.).
Les lecteurs haut-marnais intéressés par cet ouvrage pourront y découvrir les parcours méconnus de trois victimes du conflit ayant un lien avec le département : Charles Faerber, né à Wassy, le Vosgien Maurice Brenière, qui s’était marié à Saint-Dizier, ou encore Blanche Robert, qui exerçait la profession de vétérinaire à Joinville lorsqu’il est parti en août 1944 rejoindre la Résistance de son département natal… et y mourir.
L. F.
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