Les cabinets médicaux mobiles sur les rails
Réunis en commission permanente ce 13 octobre, les élus du Département ont voté le déploiement de deux cabinets médicaux mobiles en Haute-Marne.
Les élus du Conseil départemental étaient réunis ce 13 octobre après-midi, salle Jean Schwab. En préambule aux débats et votes, le président, Nicolas Lacroix, a évoqué les événements au Proche-Orient. « Je veux exprimer notre totale solidarité envers tous ces civils et innocents. (…) Aucune ambiguïté ne doit être admise sur le fait que le Hamas est un groupe islamiste et terroriste, et que notre ennemi, c’est l’islamisme radical », martelait-il en classant ces événements avec ceux des assassinats de Charlie Hebdo, du Bataclan, de la décapitation de Samuel Paty ou encore du prêtre égorgé à Saint-Etienne-du-Rouvray. Une triste énumération complétée d’une pensée pour le drame survenu le jour-même à Arras.
Des dépenses qui grimpent en flèche
Revenant à des considérations locales, Nicolas Lacroix a déroulé le programme des 44 délibérations au menu de la séance. Parmi celles-ci, le plan de mobilisation pour le soutien à domicile ; les aides aux Ehpad ou encore des chantiers pour les routes. Ce, « avec des contraintes financières qui pèsent sur nos collectivités et réduisent chaque jour nos marges ». Nicolas Lacroix annonce « 100 millions d’euros de dépenses supplémentaires imposées à l’horizon 2030 ». Et c’est sans compter la hausse du RSA – annoncée par le gouvernement – qui impliquera « 900 000 € de dépenses supplémentaires sur la seule année 2024 sans que nous ayons eu notre mot à dire ».
Toujours au sujet des dépenses qui explosent, le président s’inquiète des frais induits par l’accueil de mineurs isolés qui coûtent à la collectivité et assure ne pas pouvoir en recevoir plus qu’à l’heure actuelle. « Ces charges supplémentaires vont asphyxier tous les services de protection de l’enfance », alerte-t-il.
Deux cabinets mobiles
La santé, si chère aux Haut-Marnais, a une nouvelle fois été au cœur des discussions avec une délibération ambitieuse, adoptée en cours de séance. Rachel Blanc a pris la parole pour présenter ce dossier « qui ne relève théoriquement pas de nos compétences ».
Le Département a validé la création d’un Centre départemental de santé (dès 2024) qui permettra le fonctionnement de deux cabinets médicaux mobiles. Géré en régie, ce centre disposera de son autonomie financière et de médecins salariés.
La feuille de route sera dictée par un projet de santé précisant les orientations de ce service destiné à lutter contre les déserts médicaux sur certaines zones rurales. L’idée est simple : aller au plus près de ceux qui en ont besoin. Les camions pensés et équipés sur mesure devraient être opérationnels d’ici 2025.
Le sujet a semblé contenter l’ensemble des élus, y compris la députée Laurence Robert-Dehault, qui s’est félicitée de la création de ce centre de santé départemental.
S. C. S.