Smipep : quand l’eau potable fait défaut
L’eau potable est un sujet de préoccupation pour de nombreuses communes. Celles-en-Bassigny et Lavernoy qui connaissaient des problèmes d’approvisionnement réguliers viennent d’être reliées au réseau du Smipep. D’autres communes ont fait une demande.
Douze kilomètres de canalisations nouvelles enfouies pour un montant de 1,6 million d’euros. Ce sont les chiffres à retenir du chantier qui est sur le point de se terminer dans le Bassigny. Ce sont des travaux commandés par le Smipep, le Syndicat mixte de production d’eau potable du Sud Haute-Marne (Smipep). Et c’est le niveau d’investissement qu’il a fallu consentir pour apporter de l’eau potable à deux communes : Celles-en-Bassigny et Lavernoy.
Celles-en-Bassigny avait fait une demande de rattachement au réseau du Smipep depuis quelques années. Régulièrement, lorsque l’été était plus sec que d’ordinaire, son captage se tarissait et ne permettait plus d’alimenter les 65 habitants de cette petite commune. Aussi, le Smipep l’avait priorisé dans son schéma directeur ces deux premières communes.
«Cet été, nous n’avons pas eu trop de souci curieusement. Mais dernièrement, on a appelé le Smipep en urgence car le château d’eau était au bout du bout. Si nous n’avions pas été raccordés, il y a un mois, aujourd’hui on serait sans eau», reconnaît la première adjointe de Celles-en-Bassigny, Rachel Thevenin. Car cette commune est malheureusement habituée à faire appel à des camions citernes pour remplir son château d’eau. «L’année dernière, de juin à septembre, on faisait venir deux camions par semaine. Et cela a eu un coup pour la commune», fait remarquer la première adjointe.
Raccordement de deux boucles du Smipep
Le Smipep vend le mètre cube d’eau 80 centimes d’euro aux communes. Et celles qui font leur entrée au syndicat doivent participer aux investissements, ici à hauteur de 35 € par habitant et pendant dix ans. «Je suis vraiment content que ce raccordement soit fait. On est sur un syndicat de solidarité. L’eau est tellement importante, surtout maintenant», reconnaît Jacky Maugras, président du Smipep. Dernièrement, la commune de Poiseul a appelé le syndicat pour se faire livrer. Saint-Michel s’est fait livrer de l’eau du réseau du Smipep.
Le réseau qui vient de s’agrandir de 12,5 km pour être précis va raccorder deux branches. En effet, la nouvelle canalisation est connectée depuis Saulxures qui dépend du château d’eau au-dessus de Dampierre. Et elle rejoint Varennes-sur-Amance qui dépend de la station de surpression de La “Lunette 10” à Langres. Désormais, ces deux boucles sont interconnectées. Cela permet au Smipep de pouvoir en chuinter une, en cas de problème. La nouvelle canalisation entre Saulxures et Varennes-sur-Amance dessert donc Celles-en-Bassigny et Lavernoy. «Le tracé passe juste à côté du château d’eau de Rançonnière si jamais cette commune demandait son raccordement. Et de là on pourrait également alimenter Andilly-en-Bassigny», explique Jacky Maugras.
«On va pouvoir maintenant se projeter sur les prochaines années pour d’autres communes comme Epinant, Pouilly-en-Bassigny, mais aussi Verseilles-le-Haut et Saint-Michel», annonce le président du Smipep. Et ce ne sont pas les seules communes à avoir fait une demande puisqu’elles sont une vingtaine aujourd’hui.
Ph. L.